vendredi 9 décembre 2011

Déjà mort...

Quand j'étais un enfant, je rêvais que je volais dans les allées de mon quartier. J'ai fait ce rêve longtemps... Et puis j'ai compris que je resterais au sol. Parce qu'on ne vis pas dans un conte de fée et qu'il n'y a pas de prince ou de princesse...

Le propre du destin n'est-il pas d'affirmer que tout est déjà joué ? Alors si tout était joué d'avance, notre jeu de carte ne comprenais ni as, ni roi... Mais de toute manière, on ne nous avait rien promis. Rien qu'on puisse croire...

J'aimerais avoir 5 ans, pouvoir encore marcher dans le jardin sans penser à rien. Même pas penser à rentrer, je sais qu'on viendra me chercher. Qu'on mettra la nourriture dans ma bouche avant même que j'ai faim. Mais ce n'est plus comme ça maintenant... Je ne suis plus dans le jardin et il faut que je pense à tout. Il y a longtemps, j'avais 5 ans.

La vie est belle... On sera heureux... Tout ira bien... 

Je sais que la vie est belle. Pourquoi on nous mentirait....

Adaptation du film/Livre "Déjà mort" d'Olivier & Agnès Dahan

mercredi 7 décembre 2011

Comment le Qatar a acheté la France

Le Qatar qui vient de racheter la majorité du capital du PSG, qui intervient militairement aux côtés des Occidentaux en Libye et qui organisera la Coupe du monde de football en 2022 est à peine un État.


Etabli sur une petite presqu'île de 11.437 km2, un peu plus grande que la Corse, à l'est de l'Arabie saoudite, son territoire désertique est invivable l'été quand les températures oscillent entre 40 et 50 degrés. L'émirat a obtenu son indépendance en 1971. Il compte 1,5 million d'habitants dont 200.000 seulement sont des citoyens qataris. Leur revenu par tête est tout simplement le plus élevé de la planète. Ils ne payent pas d'impôts, disposent de transports et d'un système de santé gratuits et pour la plupart n'ont tout simplement pas besoin de travailler, la main d'œuvre immigrée est là pour cela. La vraie raison de la notoriété et du poids économique et politique de ce micro État se trouve sous la terre et sous la mer: le pétrole et plus encore le gaz naturel dont ce pays est le troisième producteur au monde. Cela permet au Qatar de gérer le plus grand fonds souverain de la planète, QIA (Qatar Investment Authority), dont les avoirs des différentes entités approchent les 700 milliards de dollars. Les Qataris sont riches à la naissance et assez rapidement inquiets.

Leur obsession est de préserver et protéger ce qu'ils ont, c'est-à-dire l'indépendance et l'existence même d'un État féodal dirigé par un émir qui change au gré des coups d’État. Le dernier en date, en juin 1995, a permis à l'actuel émir, Hamad bin Khalifa al-Thani, de déposer son père qui était en vacances en Suisse et qui lui-même avait chassé son cousin du pouvoir en février 1972. Il a failli y avoir un autre coup d'Etat en juillet 2009, mais il a échoué. Il est le conseiller, le financier, le partenaire, l'intermédiaire de tout le monde ou presque: des États-Unis et d'Israël, de l'Arabie saoudite et de l'Iran, de l'Autorité palestinienne, du Hamas, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Syrie, du Liban… Le Qatar a eu l'habileté de se doter d'une arme de politique internationale exceptionnelle, la chaîne de télévision d'information continue la plus influente du monde musulman, al-Jazeera. Elle couvre tous les pays, sauf un… le Qatar.  

Dans la stratégie d'influence du Qatar, la France occupe une place à part. D'abord parce que les Qataris la connaissent très bien: ses institutions, son personnel politique, ses entreprises, ses forces et ses faiblesses. Ils viennent pour bon nombre d'entre eux en France tous les étés quand ils fuient les grandes chaleurs. Le Qatar aime tellement la France, qu'il a décidé de se la payer... au sens propre. De se payer sa classe politique, ses grandes entreprises, sa fiscalité, ses grandes écoles, son patrimoine immobilier, ses footballeurs… Et cela ne semble gêner personne. La simple addition des liens établis en France par le Qatar et des intérêts acquis a pourtant de quoi inquiéter. Car le Qatar n'est pas vraiment un pays fréquentable. C'est une monarchie absolue construite sur une rente. Il n'y a pas de partis politiques et encore moins de démocratie (nota Caïn : la polygamie est autorisé donc légale et les homosexuels sont emprisonnés).


Tout cela n'empêche pas nos hommes et nos femmes politiques de se succéder en rangs serrés au Qatar. On peut citer pêle-mêle parmi les habitués des séjours à Doha: Dominique de Villepin, Bertrand Delanoë, Philippe Douste-Blazy, Rachida Dati, Ségolène Royal, Fadela Amara, Claude Guéant, Jean-Louis Debré, Gérard Larcher, Hubert Védrine, Frédéric Mitterrand, Hervé Morin, Jean-Pierre Chevènement, Dominique Baudis, Jack Lang…

Autre démonstration du poids de l'émirat dans la vie politique française, il a obtenu le vote à l'Assemblée et au Sénat au début de l'année 2008 d'un statut fiscal exorbitant pour ses investissements en France.
Les investissements immobiliers ne sont pas imposables sur les plus-values (L'émir possède un palais de 4.000 m2 à Marnes-la-Coquette et l'hôtel d'Evreux, place Vendôme ainsi que deux autres hôtels particuliers attenant. Le fonds souverain détient à Paris des hôtels de luxe (Majestic et Royal Monceau). Le frère de l'émir a racheté en 2007 aux héritiers du baron Guy de Rotschild l'hôtel Lambert, joyau du XVIIe siècle situé sur l'île Saint-Louis).
Les  résidents qataris en France ne payent pas l'ISF pendant leurs cinq premières années de présence. 
Le groupe d'amitié entre la France et le Qatar compte 49 députés à l'Assemblée nationale... 
Le Qatar a passé des accords de défense avec la France qui assure la formation des marins de sa flotte de guerre et de ses policiers et lui a fourni une grande partie de son matériel militaire, notamment des mirages 2000.
Le Qatar a obtenu ou veut obtenir l'ouverture d'antennes à Doha de quelques-unes de nos plus prestigieuses grandes écoles comme HEC, Saint-Cyr ou l'Ecole nationale de la magistrature.
 


Les grandes entreprises françaises sont évidemment très présentes à Doha, notamment dans la défense et l'énergie: Total, GDF-Suez, EDF, Veolia, Vinci, Air Liquide, EADS, Technip… ont raflé des contrats importants. Mais le Qatar est aussi et avant tout un investisseur. Le fonds souverain du Qatar est actionnaire ou cherche à le devenir, de groupes stratégiques comme Lagardère, Veolia environnement, Suez, Vinci et surtout Areva (nucléaire). Il a fallu une intervention conjointe du Premier ministre François Fillon, de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et d'Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva, pour empêcher in extremis l'entrée à la fin de l'année 2010 du Qatar dans le capital du fleuron français du nucléaire. 

Et pour finir donc le sport et le football qui pour le Qatar semblent être le moyen idéal pour obtenir enfin la reconnaissance et le statut qu'il cherche frénétiquement. Le recrutement de Zinedine Zidane pour plusieurs millions d'euros afin vanter les mérites de la candidature à la Coupe du monde de football de 2022 du plus petit pays au monde l'ayant jamais organisé — qui ne s'est jamais qualifié pour cette compétition et de surcroit à un climat inadapté à la pratique de ce sport en été… — a été couronné de succès. La controverse qui a suivi et les lourds soupçons de corruption de la Fifa n'y ont rien changé. L'intérêt du Qatar pour le football ne s'arrête pas à l'organisation de la Coupe du monde et à l'achat pour ses clubs de joueurs européens en fin de carrière payés à prix d'or. Les clubs de football européens deviennent aussi des proies, celui de Malaga en Espagne, le FC Barcelone dans une moindre mesure, et donc maintenant le Paris Saint-Germain. 


Extraits de l'article d'Eric Leser - Publié le 06/06/2011
(source : http://www.slate.fr/story/39077/qatar-france)

Le 07/12/2011 La chaîne de télévision qatari Al-Jazeera vient d'acquérir une grande partie des droits de retransmission de la Ligue des champions pour les saisons courant de 2012 à 2015.

mardi 6 décembre 2011

Méditation écologique intergénérationnelle

 
A la caisse d'un super marché, une vieille femme choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui a alors reproché de ne pas se mettre à « l'écologie » et lui dit: "Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources! ".
La vieille femme s'est excusée auprès de la caissière et a expliqué: " Je suis désolée, nous n'avions pas de mouvement écologique dans mon temps."
Alors qu'elle quittait le magasin, la mine déconfite, la caissière en rajouta:
" Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à notre dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps! "

La vieille dame admît qu'à l'époque, on retournait les bouteilles de lait, les bouteilles de Coke et de bière au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau; on utilisait les mêmes bouteilles à plusieurs reprises. À cette époque, les bouteilles étaient réellement recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique. De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants dans tous les magasins ou dans les bureaux. On marchait jusqu'à l'épicerie du coin aussi. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on lavait les couches de bébé; on ne connaissait pas les couches jetables. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge; pas dans un machine avalant 3000watts à l'heure. On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour vraiment sécher les vêtements.

À l'époque, on recyclait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une s½ur à l'autre. C'est vrai ! on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on n'avait qu'une TV ou une radio dans la maison; pas une télé dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas.

Dans la cuisine, on s'activait pour fouetter les préparations culinaires et pour préparer les repas; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.

Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boites ayant déjà servies, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

À l'époque, on utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon; on n'avait pas de tondeuses à essence auto-propulsées ou auto portées.

À l'époque, on travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, vous avez raison: on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif; on n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter à chaque fois qu'on voulait prendre de l'eau.

On remplissait les stylos plumes dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo; on remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir après chaque rasage. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, les gens prenaient le bus, le métro et les enfants prenaient leur vélo pour se rendre à l'école au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi de 24 heures sur 24.

À l'époque, les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jeter fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

On avait une prise de courant par pièce, pas une bande multi-prises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui." 

La vieille dame avait raison : à son époque, on ne connaissait pas le mouvement écologique, mais on essayé de vivre, sans en être réellement conscient, chaque jour de la vie dans le respect de l'environnement.........


- Auteur inconnu -

Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l’environnement


mardi 15 novembre 2011

C'est une chose étrange à la fin que le monde : L'évolution et Dieu




"…toutes les espèces vivantes descendent d’un ancêtre commun et une sélection naturelle, élimine les moins adaptés. Non seulement tous les hommes sont frères, mais tous les êtres vivants sont cousins et partagent la même origine…"
 - Darwin -

"Tous les êtres circulent les uns dans les autres. Tout est un flux perpétuel. Tout animal est plus ou moins home, tout minéral est plus ou moins plante, toute plante est plus ou moins animal. Il n’y a qu’un seul individu, c’est le tout. Naître, vivre et passer, c’est changer de forme."
- Diderot - 

"Je préfère de loin avoir un singe pour ancêtre plutôt qu’un évêque imbécile qui refuse de regarder la vérité en face."
- Thomas Husxley-


Au moment où l’homme découvre l’humilité de ses origines, l’orgueil l’envahit : la théorie de l’évolution a rendu Dieu superflu. Il faudra attendre le milieu du XXe siecle pour que le Vatican autorise les chercheurs catholiques à travailler sur le problème toujours non résolu d’une évolution du corps de l’homme. En 1996, Jean Paul II affirme, à propos de l’évolution, que « la théorie est plus qu’une hypothèse ». En 2004, d’après un sondage de l’institut Gallup, 45 % des Américains croient que « Dieu a créé les humains dans leur forme actuelle ».

La science d’aujourd’hui détruit l’ignorance d’hier et elle fera figure d’ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœur des hommes il y a un élan vers autre chose qu’un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs...

« Le Rêve du Vieux »
 Sous les noms les plus divers, sous les formes les plus invraisemblables, il y a quelque chose qui court de génération en génération : c’est moi. Que feraient les hommes s’ils ne cherchaient pas ? Ils me cherchent – et ils ne me trouvent pas. S’ils me trouvaient, ils ne penseraient plus à moi. Parce qu’ils me cherchent sans me trouver, parce qu’ils me nient, parce qu’ils m’espèrent, la seule pensée de Dieu ne cesse jamais de les occuper tout entiers.  L'évolution d’où sort-elle ? De rien, de l'air du temps, du hasard, de la nécessité ? La nécessité, la loi, les nombres, l'ordre des choses, ce ne serait pas moi ? Le hasard, la surprise, l'inattendu, l'avenir, ce ne serait pas moi ? Et le temps, ce n'est pas moi , peut-être ? Et le rien, ne serait ce pas moi ? Je suis le tout et le rien. Le tout c'est moi. Et le rien aussi. Tout ce qui se passe dans leur monde est d'abord le mien ne provient que de moi. Et quand ils croient qu'il n'y a rien, c'est encore moi qui suis là.


Adaptation par Caïn 
 « C'est une chose étrange à la fin que le monde »
de Jean d’Ormesson au Edition Robert Laffont

lundi 14 novembre 2011

McDo vu du ciel



Les Etats-Unis vus du ciel ? La densité de la population américaine au commencement de la ruée vers l'Ouest ? Vous n'y êtes pas : voici une carte de la répartition des McDonald's américains réalisée par le photographe Steve Von Worley : "La lecture de cette carte nous confirme que le géant du fast-food, qui compte plus de 13 000 restaurants aux Etats-Unis, s'implante méthodiquement dans et autour des agglomérations, ainsi que le long des réseaux autoroutiers".




La France est le deuxième plus grand marché du groupe à l'échelle mondiale. Trente ans après l'ouverture de son premier restaurant en 1979, McDonald's compte aujourd'hui près de 1 200 franchises sur le territoire (6 900 pour toute l'Europe). A noter que la densité de McDo est plus forte au pays de la gastronomie que dans celui du hamburger (1,77 restaurant pour 1 000 km2 en France, contre 1,3 aux Etats-Unis). 

Au 1er janvier 2011, McDonald's comptait 32 737 'restaurants' de par le monde et servait autour de 64 millions de clients chaque jour. Seule la chaîne Subway, spécialisée dans les sandwiches a détrôné en 2010 McDonald's en terme de nombre de restaurant avec 33 749 'restaurants' dans le monde.
En termes de chiffre d'affaires, McDonald's a encore une avance considérable : les 15,2 milliards de dollars de Subway en 2010 font pâle figure par rapport à ses 24,1 milliards. Un point de vente McDonald's rapporte donc près de 60 % de plus qu'un point de vente Subway. McDo est, en outre, présent dans 117 pays, contre seulement 95 pour Subway. En comparaison, les deux autres enseignes emblématiques aux États-Unis, le numéro un du café Starbucks et le numéro deux du hamburger Burger King, ont respectivement quelque 17 000 et 12 000 restaurants.



sources :
- http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/11/malbouffe-mcdo-vu-du-ciel-cartographie-dun-empire/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001
- http://www.lepoint.fr/economie/mcdonald-s-devance-par-subway-en-nombre-de-restaurants-dans-le-monde-08-03-2011-1303769_28.php

jeudi 3 novembre 2011

Le Nobel de la Paix et l’Unesco


La Palestine est devenue lundi 31 octobre 2011, par le biais d’une forte majorité (107 votes pour – 14 contre et 52 abstentions) le 195ième membre de l’Unesco.

Le même jour, les États-Unis d’Amérique dirigés par Monsieur Barak Obama - prix Nobel de la paix - ont décidé de suspendre leur contribution à l’agence Onusienne après cette nouvelle admission d’un état membre. Ce n’est pas moins que 1/5ième du budget annuel, soit 80 millions de dollars de supprimés. Les conséquences : l’affaiblissement de l’efficacité de l’UNESCO et la mise à mal de sa capacité à construire des sociétés libres et ouvertes…




Créée en 1945, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'organisation déclare selon son acte constitutif que "les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix". Il s'agit donc d'éviter que ne se reproduise d'autres conflits en assurant la promotion de la paix par la science, l'éducation et la culture.

56 ans après, l’homme qui s'est vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009, "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples" met donc à mal le fondement même de l’Unesco et son action envers la paix orchestrée par 195 états à travers le monde : "... assurer à tous le plein et égal accès à l'éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances, développer et multiplier les relations entre leurs peuples en vue de mieux se comprendre..."

La France et la quasi-totalité des pays arabes ont voté en faveur de l'adhésion des Palestiniens comme membres à part entière, tout comme les BRIC (Brésil, Chine, Inde et Russie). Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.

Caïn
sources : divers web

mercredi 12 octobre 2011

Zone Euro : soit la fédéralisation, soit l'éclatement...

La crise de la zone euro n’en finit pas de distiller son parfum de fin de monde. A chaque jour sa mauvaise nouvelle : girations des marchés, divagations des politiques, souffrances des peuples abandonnés. 
Pour quelle issue ? On sait que les pays faibles ne peuvent pas sortir de la zone euro car leur dette extérieure serait réévaluée du montant de la dévaluation de leur nouvelle devise tandis que les taux d’intérêt sur leur dette augmenteraient fortement. Seuls les pays forts peuvent sortir car leur nouvelle devise se réévaluerait. Mais ces derniers n’ont pas intérêt à sortir tant que les dettes publiques de la France, de l’Italie et de l’Espagne ne sont pas simultanément attaquées. En attendant cette attaque, qui semble désormais inéluctable, deux thèses s’affrontent sur l’euro.

Certains pensent que la mise en place d’un Mécanisme européen de stabilité (MES) au 1er janvier 2013, pour remplacer l’actuel Fonds européen de stabilité financière de 440 milliards d’euros, et la réforme du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) pour le rendre plus contraignant, avec un ‘Pacte pour l’euro plus’ comprenant des réformes de compétitivité, vont suffire à pérenniser la zone euro telle qu’elle est. D’autres pensent que la stagnation actuellement imposée aux pays du sud de la zone rend impossible un retour à la croissance qui permettrait seul de rembourser les dettes. Or, malheureusement, les niveaux d’excédents budgétaires primaires (avant paiement des intérêts) nécessaires pour que la Grèce ou le Portugal puissent se rétablir sont inatteignables. L’Espagne est proche de cette situation d’impossibilité.

Quel est le problème fondamental de la zone euro ? 
C’est une zone aujourd’hui cassée en deux. Non seulement la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale, mais elle n’est pas dotée d’un gouvernement économique avec un budget fédéral opérant des transferts automatiques entre les pays en bonne santé et les autres, ainsi que ce mécanisme fonctionne aux Etats-Unis grâce au puissant budget fédéral américain. De plus, et surtout, la zone a divergé avec deux groupes de pays : le premier groupe centré autour de l’Allemagne a choisi il y a dix ans un modèle de développement économique fondé sur l’industrie et l’exportation, qui produit des excédents extérieurs de 4% du PIB, tandis que le second groupe, centré sur la France, l’Italie et l’Espagne, a choisi un modèle fondé sur la consommation et les loisirs qui donne des déficits extérieurs compris entre 2% et 4% du PIB. En France, qui plus est, la consommation est tirée par une dépense publique financée par le déficit, c’est-à-dire l’emprunt. Le point clé est que la moitié des excédents de la zone nord se fait au détriment de la zone sud. Or l’approche officielle pour traiter les déséquilibres de la zone euro consiste à demander à la zone sud d’adopter le modèle exportateur de la zone nord. C’est évidemment un projet dément alors même que l’euro s’établit autour de 1,4 dollar et que la zone sud n’est plus compétitive au-delà de 1,2 dollar. Supposons néanmoins que la zone sud parvienne à se réindustrialiser. Non seulement se fermeraient les marchés actuels de la zone nord, mais l’ensemble de la zone serait fortement exportatrice, ce qui exigerait, avec une Asie également excédentaire, des déficits extérieurs croissants des Etats-Unis qui accentueraient la chute du dollar. Il y a donc une impossibilité technique à réussir la mise en œuvre de l’approche des autorités officielles de la zone euro.

Que faire ? Soit on rétablit une flexibilité du change entre la zone nord et la zone sud, par la sortie de la zone des pays du nord, soit on prolonge l’agonie des pays du sud car la crise de l’euro a provoqué le retour de la contrainte extérieure : les pays durablement déficitaires vont s’écraser sur le mur de la dette. On se doute que les pays du nord ne sortiront pas avant une crise grave des grands pays du sud se tournant vers le nord pour demander 2 000 à 2 500 milliards d’euros d’aides, ce qui va nécessairement arriver à bref délai. Pour éviter l’agonie du sud, il faudrait se résoudre à une fédéralisation partielle de la zone. Celle-ci pourrait inclure l’Allemagne, le Benelux et l’Autriche, la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Naîtrait instantanément la deuxième puissance économique du monde. L’Europe reviendrait sur l’échiquier politique mondial et pourrait aborder plus sereinement les crises géopolitiques en préparation. Mais l’on sait que la probabilité de cette occurrence, pourtant hautement souhaitable, est aujourd’hui quasi nulle.

Dans ce contexte, la seule solution raisonnable est une sortie de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Autriche de la zone euro, qui n’interviendra toutefois que lorsque les dettes publiques de la France et de l’Italie seront attaquées car aucun gouvernement ne peut prendre cette décision à froid. La France, qui a subi la plus forte désindustrialisation en Europe depuis 1998, devra rester dans la zone euro tout en opérant enfin une forte réduction de son déficit public. Le rétablissement progressif du commerce extérieur nous redonnera les bases d’une croissance saine. Etant devenu le pays fort de la zone euro, nous pourrons sortir de la zone euro, avec l’Italie, si la situation des pays les plus en difficulté ne se rétablit pas. Un nouvel axe politique franco-allemand relancera la construction européenne.

La crise libératrice est proche.

Article paru dans le Monde daté du 23 juillet 2011 
De Christian Saint-Etienne (Économiste universitaire et analyste politique Français)

jeudi 6 octobre 2011


"Vous souvenir que vous pouvez mourir est la meilleure façon d'éviter de penser que vous avez quelque chose à perdre"

Steve Jobs, né le 24 février 1955 et mort le 5 octobre 2011


mercredi 28 septembre 2011

Histoire d'ânes très instructive ...


(Toute ressemblance avec une situation existante ou ayant existé n'est, bien sûr, que pure coïncidence ...)


La crise des ânes...

Un jour, un homme portant cravate se présenta dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l'entendre qu'il achèterait cash 100 € l'unité tous les ânes qu'on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange, mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.

Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village. Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l'unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu'ils l'avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés. Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l'âne s'effondra.

Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Ce dernier pourtant s'en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s'il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l'argent aux habitants du village pour qu'ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois, ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d'être dégradée et pris à la gorge par les taux d'intérêts, la commune demanda l'aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu'elles ne pouvaient en aucun cas l'aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d'argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l'âge de départ à la retraite, on supprima des postes d'employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C'était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés... Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n'est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

Et vous, qu'auriez-vous fait à leur place ?


D’après une fable espagnole dont l’auteur semble inconnu ...

jeudi 22 septembre 2011

Compteur de la dette de l'état Français



Fin 2010, la France s'endette de 5 500 € de plus chaque seconde, soit 475 millions d'euros PAR JOUR, et près de 174 milliards par an.... 

En septembre 2011
Elle atteint 1 685 800 000 000 € environ 
Soit une dette de 25 830 € par Français. 
La dette publique française représentait un total de 1.508 Milliards € d'emprunts soit 83% du PIB et 25 000 € par habitant.


La France est le 19e pays le plus endetté au monde, par rapport à son PIB, parmi les 126 entités (sur 195 États) sur lesquelles la CIA publie des données. Elle se situe entre l'Uruguay et le Portugal.



sources : http://www.planetoscope.com/Etonnant/315-dette-de-la-france-compteur-en-euros-du-deficit-public-.html

C'est une chose étrange à la fin que le monde : Philosophie Primitive


Logos est un mot grec qui apparaît au quinzième siècle avant notre ère.
Il signifie « raison », « loi », « logique » « discours », « verbe », « nécessité universelle » (selon Platon ou Jean l’évangéliste). Le logos s’exprime dans le langage et il constitue la voie privilégiée pour atteindre à la nature des choses, à leur essence, à leur être. Il est lié à la mathématique et à la géométrie. Il marque la fin de l’opinion vague et fluctuante, des approximations hâtives, de la superstition, de la magie. C’est la sortie du monde de la mythologie et l’entrée dans le monde de la science.

Dans ces temps anciens, la profession de philosophe n’existait pas encore : les philosophes étaient en même temps, et peut-être surtout, des savants, des mathématiciens et des astronomes.
Avec les Grecs, le Terre cesse définitivement de se présenter sous la forme d’un disque plat habité d’un seul côté, […] pour prendre la forme parfaite d’une sphère.

En découle pendant les siècles suivant les premières pensées philosophiques : "Tout change toujours sous le soleil, tout passe, tout ne cesse de s’écrouler".  "La vie de chaque jour offre des exemples sans fin de ces bouleversements et de cette instabilité universelle." "Au cœur de l’éphémère universel, un noyau obscur semble persister".

Bien avant dans le temps, Homère dans  L’Iliade et l’Odyssée  (dont toute la littérature occidentale sort) avait déjà dépeint avec génie la précarité de la condition humaine.

En Ionie quelques siècle avant notre ère plusieurs question sont posées : Qu’est-ce qui persiste à travers le changement ? Quelle est la substance qui sert de fondement  à tous ces phénomènes qui se succèdent sans trêve ?
Mais ce qui allait compter dans  l’histoire de l’homme et  dans leur soif d’apprendre c’était la question : Qu’est ce qui dure derrière ce qui passe ?

Deux grands philosophes vont s’emparer de cette question.
Héraclite (issue de l’école ionienne) met l’accent sur la lutte et la tension entre les forces opposées de la nature qui ne cessent de se combattre. C’est un génie. Il a compris que, sous le soleil au moins, il n’y a rien d’éternel. Il est le philosophe multiple, des contraires, du devenir, du combat, de l’écroulement et du changement.
Parménide (issue de l’école éléate), farouche adversaire, voit bien que le même monde autour de lui ne cesse jamais de changer. Pour lui la seule vérité tient en deux mots : « L’être est ». Si l’être est, il est impossible que le non-être soit. Il est aussi un génie. Il a découvert qu’il n’y avait un monde que parce qu’il y avait l’être. Et que la seule chose qui soit permis de dire de l’être, c’est qu’il est.

Tout au long de l’histoire de la philosophie, ou tout simplement l’histoire des hommes, Héraclite et Parménide sont restés comme deux symboles, comme deux pôles opposés.
Aristote, Platon, Spinoza, Bergson sont ouvertement éléate. Hegel, Karl Max, Engels appartiennent à l’école ionienne.

Le rêve du vieux :
"Derrière le monde qui se fait et s’écroule, qui ne se fait que pour s’écrouler, qui s’écroule et se refait, il y a cet être immobile, éternel, infini, hors de l’espace et du temps, qui hante l’esprit des hommes plongés  dans l’espace et dans le temps et guettés par une mort dont il est interdit, à eux qui comprennent tout, qui changent tout, qui se croient la fin de tout, de jamais rien savoir."


Adaptation par Caïn du livre « C'est une chose étrange à la fin que le monde »
de Jean d’Ormesson au Edition Robert Laffont

lundi 19 septembre 2011

DJ Mehdi...



DJ Mehdi, de son vrai nom Mehdi Favéris-Essadi, (né le 20 janvier 1977 à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine et mort le 13 septembre 2011 à Paris), était un producteur de musique et compositeur de hip-hop et de musique électronique français né d'une mère tunisienne et d'un père français.

Membre éminent du label Ed Banger (Justice, Busy P., Sebastian...), DJ Mehdi a signé deux albums ouvertement imprégné d'électro dont le sublime Lucky Boy.
Avec Pedro Winter, Justice et Cassius, il forme le collectif Club 75: six DJ qui mixent ensemble. Ils font régulièrement des dates dans de nombreux clubs ou festivals. Pour ses amis de Kourtrajmé, il a également signé la bande-originale du film Sheitan. Mais DJ Mehdi, c'est aussi l'un des producteurs de rap les plus réputés et ce, même par delà nos frontières hexagonales. Parmi ses inombrables collaborations, il y a bien sûr le 113 dont il a été le producteur attitré, ainsi que Rhoff et Karlito. Ainsi que de multiples remixes qui font de lui un orfêvre des platines au spectre des plus larges. 


lundi 12 septembre 2011

C'est une chose étrange à la fin que le monde : Première Approche


Ce qu'il y avait de moins inutile sous le soleil, c'était de nous aimer les uns les autres.


Nous avons roulé de progrès en progrès. Ils ont toujours tout changé de nos façons de sentir, de penser et de vivre. Ils n'ont jamais rien changé à notre humaine condition: naître, souffrir et mourir.


Nous venons tous de la même source. Nous sortons tous de la même matrice. Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps.


Il y a du sexe parce qu'il y a la mort, il y a la mort parce qu'il y a du sexe.


La seule différence qui compte est imposée par le sexe: il y a des hommes et il y a des femmes, et il faut un homme et une femme pour qu'il y ait un enfant. Pendant des milliers de millénaires, et jusqu'à nous en tout cas, les deux sexes s'unissent pour que l'histoire continue.


L'histoire bougeait lentement. Les hommes étaient tout jeunes : ils n'avaient pas de passé. Ils n'avaient que de l'avenir. Ils marchaient pour aller ailleurs. En ce temps-là, la Terre, si petite pour nous, était encore immense.


Après le big bang, la vie, la pensée, le langage, le feu ... - L'écriture - marque le sixième ou le énième début de notre longue histoire.


....l'écriture change le cours des choses accélère le rythme des changements longtemps resté si lent, ouvre aux esprits éblouis une carrière presque sans bornes, fonde l'histoire qu'elle relate et préserve, nous transmet les rêves, les craintes, les attentes des civilisations disparues.


Les hommes, j'ai pitié d'eux, ils m'amusent, je les admire. La plus belle prières, c'est leur ardeur à me connaître. Et à m'inventer. ("le rêve du Vieux"). 


Tiré du livre "C'est une chose étrange à la fin que le monde"
de Jean d'Ormesson - Edition Robert Laffont

lundi 4 juillet 2011

Jeux ministériels

On le constate dans l’actualité récente avec le départ de Madame Lagarde pour les États Unis, le remaniement ministériel est une réelle inconvenance…

Notre ancienne ministre de l’économie, des finances et de l’industrie  prend la tête du Fond Monétaire International en lieu et place de Dominique Strauss-Kahn. Une véritable reconnaissance pour elle et pour toute la gent féminine en général. Sans doute, aussi, une bonne nouvelle pour la France et pour son influence au niveau mondial, même si cette nomination ne relève en rien du choix d’un pays mais plus du choix d’une personnalité, indéniablement intelligente, cultivée et apte à tenir son poste. Une fonction qui d’ailleurs n’en reste pas moins une forte résultante de la société capitaliste mondialisée et de son échec économique, à coup de prêts bancaires à taux pleins, enveloppes budgétaires tronqués et pays en naufrages.…

Avec ce départ, il aura fallu remplacer la tête pensante du ministère. On l’a vu, la bataille a fait rage à coup de menaces et autres communiqués pour prendre cette fonction régalienne, et devenir un des « hommes » phare du gouvernement en place. Ce n’est pas le premier et sûrement pas le dernier remaniement que notre pays connaitra. Cette pirouette politique est souvent utilisée afin de calmer les ardeurs du peuple ou d’éviter de transiger sur un problème de fond. Le jeu consiste à remplacer les uns par les autres, en apporter de nouveaux et en retirer certains, souvent les gênants, afin de mélanger un peu la sauce et flouter la situation de crise : une manière d’adoucir le climat en leurrant d’un nouveau départ et d’une orientation politique fraîche, qui se montre bien souvent identique à la précédente. Le président et son premier ministre, lorsqu’il est maintenu dans ses fonctions, jouent alors une sorte de partie d’échec ou de dames, en déplaçant de la table de jeu, les hauts dirigeants Français, au gré de leurs actualités ou leurs popularités du moment. Dans le présent remaniement, pour un départ, trois ministres changent de portefeuilles, cinq font leur entrée au gouvernement (tandis que vingt-six restent à leur poste).

Les hommes et les femmes d ‘états voyagent donc, de ministère en ministère, et on peut légitimement se demander en quoi ils peuvent prétendre avoir les compétences nécessaires à de telles divergences de postes, si ce n’est bien souvent un diplôme de Science po ou de l’ENA…  Sur ce schéma, on voit, par exemple, Mme Bachelot enchainer le ministère de l'Écologie et du Développement durable avec celui de la Santé et des Sport puis le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Ou encore, Monsieur Juppé s’amarrer aux budgets, aux affaires étrangères, à l’Économie, les Finances et de la Privatisation puis à l'Écologie, le Développement et l'Aménagement durables, en ajoutant un petite virée à la Défense et aux Anciens combattants… Du côté gauche, on pourrait citer Ségolène Royale, qui débuta au ministère de l’Environnement, passa à l'Enseignement scolaire sous Jospin pour ensuite être nommée Ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées. On peut aussi mentionner Monsieur Chevènement qui voyagea entre la Recherche et la Technologie, l'Éducation nationale, la Défense et l’intérieur…

Nombreux encore pourraient être les spécimens de cet imbroglio politique, où les principaux intéressés se voient dans tous les cas gratifier, au-delà du prestige du poste, d’un salaire plus que convenable (entre 11 et 23 K€ mensuel) et touche l'intégralité de leurs indemnités de fonction après leur remplacement, et ce, pendant six mois. Le premier ministre, quant à lui, bénéficie tout de même de certains avantages supplémentaires à vie, notamment, une voiture, un officier de sécurité et une secrétaire. Les pauvres gouvernants perdent toutefois, en dehors encore une fois du chef du gouvernement, la totalité de leurs avantages après leur départ des ministères : du logement de fonction à l'accès gratuit au réseau SNCF en 1er classe…

Ce transfert des « Hommes » à la place des compétences est une réelle interrogation sur la légitimité de la 5ème république (et des autres aussi d’ailleurs). Il est incompréhensible que nos ministères soient gérés la plupart du temps par des hommes et des femmes qui, sans nul doute, ont l’expérience et la carrière nécessaire à occuper de tel poste, mais qui ne sont absolument pas spécialisés dans les domaines afférents à leur ministère.
Par exemple, pourquoi dans l’actuel et nouveau gouvernement Fillion, retrouve-t-on un David Douillet nommé secrétaire d’état chargé des Français de l'étranger ? Sans doute sa simili notoriété à l’étranger (à relativiser…) a-t-elle primée en sa faveur pour obtenir un secrétariat d’état. Mais alors pourquoi ne pas avoir attaché cet homme à un ministère lié au sport ? Domaine dans lequel il connaît non seulement les rouages d’une pratique sportive, et cela jusqu’aux très hauts niveaux, mais aussi le fonctionnement des fédérations et autres associations du monde du sport. Du même acabit, pourquoi ne pas nommer un agriculteur, président d’une fédération ou d’un syndicat agricole à la tête du ministère de l’agriculture ; un professeur de haut vol ou un recteur d’académie à l’enseignement ; un médecin, pharmacien ou directeur d’hôpital à la santé ; un préfet ou un policier aguerri à l’intérieur ; un éminent économiste aux finances ; un militaire à la défense ; un remarquable défenseur de la planète au ministère de l’écologie.
(On peut d’ailleurs se demander comment un parti pareillement dédié peut prétendre au poste présidentiel. L’écologie est un domaine spécifique : Domaine qui doit, en 2012, prendre toute son importance et monter en dominance budgétaire et politique face aux autres ministères. Mais ce n’est certainement pas une politique d’état à elle seule. Un gouvernement doit traiter de tant de sujets qu’il est irréaliste de le réduire à une problématique écologiste, si essentielle soit-elle).

Ne peut-on pas trouver des hommes et des femmes ayant à la fois, une certaine expérience de la politique, une carrière émérite et mémorable, un charisme avéré, et, une parfaite connaissance de la spécialité attachée à un ministère. Et ce afin que, la personne qui le dirige sache tout simplement, et professionnellement, de quoi elle parle, qu’elle ait vécu, compris, et assimilé les rouages du domaine de prédilection que son ministère doit gérer.
Des personnalités qui pourront, en toute connaissance, apporter les améliorations et orientations nécessaires au bon fonctionnement des ministères et répondre à l’attente des français face à leurs dirigeants.
                                                                                                              Caïn

mercredi 22 juin 2011

Richie Hawtin face au Leviathan d'Anish Kapoor


Fête de la Musique, 21 juin 2011, Richie Hawtin est invité à confronter sa musique au Leviathan d'Anish Kapoor ! 

Véritable choc frontal, rencontre de deux artistes qui s"apprécient mutuellement, la musique de Richie est lourde, puissante, monstrueuse comme l'est le Leviathan. Elle fait vibrer tout le bâtiment, elle touche à l'intérieur du corps, elle ébranle les sens. Dans l'œuvre de Kapoor, nous sommes véritablement dans les entrailles du monstre, pour la première fois les trois orifices sont noirs et parcourus de rais de Lumière. L'ensemble est saisissant au sens premier du terme. Le public est emporté par la vague.

Deux heures et demi durant, Richie Hawtin a transformé l'exposition et l'œuvre d'Anish Kapoor en une expérience totale, immersive, démesurée, archaïque et qui laisse des traces dans la mémoire longtemps après que le dernier battement de ce cœur monstrueux qu'ils ont construit ensemble, le temps d'une soirée, ne se soit arrêté de battre.

Dans Monumenta, la Fête de la Musique aura été aussi celle de l'art.

Merci+++ à Richie d'avoir joué le jeu et d'avoir construit cette rencontre exceptionnelle spécialement pour nous !

WeLoveARt

jeudi 16 juin 2011

La Route


La Route (The Road) est une œuvre magistrale, époustouflante, profonde.


Issue du roman éponyme écrit par Cormac McCarthy, la Route est adapté au cinéma par l’américain de John Hillcoat.

L’histoire : Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, de détonations lourdes et sourdes et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. Dans ce décor d'apocalypse un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d'objets hétéroclites - le peu qu'ils ont pu sauver et qu'ils doivent protéger. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie. Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. L'homme (Viggo Mortensen dans le film) et l'enfant (Kodi Smit-McPhee) ont quitté le nord des Etats-Unis et se dirigent vers le sud et la mer, le Golfe du Mexique, probablement. Depuis la catastrophe, le ciel est couvert, les animaux et les plantes sont morts, l'immense majorité des êtres humains a péri et les survivants se répartissent entre chasseurs et gibiers.

La Route a l'ambition de donner une portée universelle à la malédiction américaine. L'histoire et la géographie sont effacées par la catastrophe, il ne reste plus que la pulsion assassine et le désir de survivre. Comme si les fermiers, les ouvriers du chemin de fer, les industriels avaient disparu, ne laissant derrière eux que les derniers Indiens pourchassés par des chasseurs de prime payés au scalp. Dans ce monde sans soleil, les personnages vivent de souvenirs qui s'effacent peu à peu. La rencontre d'une bande cannibale est proprement terrifiante, mêlant les cauchemars des pires films de zombies et la réalité des guerres civiles.

Mais La Route, celle de Cormac McCarthy, celle de John Hillcoat, ne se perd pas dans le néant. Peut-être las du pessimisme de ses ouvrages précédents, le romancier a infléchi le cours de son récit, vers la fin du livre. A la lecture, on pouvait en concevoir un certain soulagement - comme si l'on recevait de bonnes nouvelles de l'auteur. À l'écran, cette concession à l'optimisme prend une forme plus gênante surtout vers la fin du film, qui édulcore ce voyage, le ramenant trop près des balises hollywoodiennes. L’une des scènes les plus marquantes du livre est celle de la découverte d’un corps de nourrisson, décapité et embroché au-dessus d’un feu de camps. Les cannibales se sont enfuis dans la forêt à l’approche des pas des deux personnages principaux, laissant derrière eux cette scène macabre et choquante qui marque la coupure des hommes avec leurs restes d’humanité. John Hilllcoat a préféré ne pas montrer cette image à l’écran, après avoir réussi à convaincre son équipe d’intégrer cette scène au tournage, c’est au moment du montage du drame qu’il a changé d’avis "Quand on entend parler de cette image, ça fait froid dans le dos… comme dans un film d’horreur (…). Dans notre tête, ça a un vrai impact, très puissant. Quand on le voit à l’écran, par contre, c’est très différent. C’est très dur et marquant".
 
Œuvre métaphorique, la Route est celle d'une quête impossible, celle d'un paradis perdu à jamais, d'une humanité qui se dérobe sans cesse sous les pieds fragiles des deux protagonistes, confrontés en permanence à la violence et à la barbarie.

C'est également une œuvre initiatique sur la transmission et la subjectivité des valeurs.C'est le tableau puissant et émouvant d'une relation entre un père et son fils, liés par une obligation de survie et le désir de perpétuer la mémoire et la culture en un âge de ténèbres et de désespoir.

C'est enfin une œuvre métaphysique. Les deux personnages devant sans cesse, par contingence, reprendre la route (tel Sisyphe devant sans cesse pousser son boulet). Nous ignorons pourquoi ils sont là (l'auteur dit peu sur ce qui s'est passé) et ils ignorent leur avenir, parfaite comparaison avec la condition humaine….

Le film : Réalisé par John Hillcoat, scénario de Joe Penhall et des musiques de Nick Cave et Warren Ellis. Il réunit Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee et, dans des rôles secondaires, Robert Duvall, Charlize Theron et Guy Pearce. Il est sorti dans les salles en 2009

Le livre : Auteur Cormac McCarthy aux éditions de l'Olivier et traduit de l'anglais par François Hirsh, il est paru en 2007et fut récompensé par le Prix Pulitzer de la Fiction
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Sources :

mardi 14 juin 2011

Natalia Khoussaïnovna Estemirova




Natalia Khoussaïnovna Estemirova est une journaliste et activiste russe, engagée dans la défense des droits de l'homme, membre du Conseil d'administration de l'ONG russe en faveur des droits de l'homme, Memorial.
Son travail a été distingué par l'attribution à cette association, en 2004, du Prix Nobel alternatif décerné par le Parlement suédois.

Natalia Estemirova a été enlevée à son domicile de Grozny, en Tchétchénie, le 15 juillet 2009 vers 8 h 30, alors qu'elle travaillait sur des cas « extrêmement sensibles » de violation des droits de l'homme en Tchétchénie. Deux témoins ont vu Natalia Estemirova poussée dans une voiture, pendant qu'elle criait qu'on l'enlevait. Son corps a été retrouvé, portant des blessures par balles à la tête et dans la poitrine, à 16 h 30, dans un bois.

Natalia Estemirova était menacée par le président tchètchène, Ramzan Kadyrov, depuis des mois. Le 31 mars 2008, Natalia Estemirova se rend, sans porter le foulard imposée aux femmes, à une convocation de Kadyrov ; il l'accueille alors en lui disant : « Tu dois te comporter comme une femme respectable, pas comme une pute [...] Tu me provoques, tu m'excites avec tes cheveux ». Les menaces redoublent à partir de décembre 2008, et, peu avant sa mort, elle reçoit l'appel téléphonique d'un fonctionnaire tchètchène, qui lui déclare : « Tu n'en as plus pour longtemps, tes jours sont comptés ». Moins d'un mois après la mort de Natalia Estemirova, le président tchètchène explique qu'il est impensable qu'il soit impliqué dans son assassinat, car « pourquoi Kadyrov aurait-il tué une femme dont personne ne voulait ? Elle n'avait ni honneur ni dignité [...] Elle ne racontait que des bêtises »

"Tout le monde savait qu'elle était menacée, elle la première." Pour Anne Le Huérou, chargée de mission à la Fédération internationale des droits de l'homme.
Son travail et sa volonté inébranlable de dénoncer les exactions commises en Tchétchénie depuis 2000 avaient fini par faire d'elle la femme à abattre dans la région. Journaliste de formation, cette militante de 50 ans sillonnait sans relâche la Tchétchénie pour traquer les violations des droits de l'homme, elle détenait beaucoup d'informations, travaillait avec des avocats, des journalistes russes ou étrangers qui trouvaient en elle une interlocutrice sérieuse, fiable et expérimentée.

Arrivée en Tchétchénie lors de la seconde guerre de Tchétchénie (1999-2000), elle n'avait cessé, depuis, d'enquêter sur les abus et violations des droits de l'homme et sur les conditions des femmes, victimes de meurtres commis en toute impunité. Relativement protégée par son statut au début de la guerre, elle était de plus en plus menacée depuis que les chars russes avaient quitté Grozny pour laisser la région entre les mains toutes-puissantes de Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie. "Ramzan Kadyrov a alors mis en place une véritable terreur d'Etat, un règne de la peur.

Après Anna Politkovskaya, Stanislav Markelov et Anastasia Baburova, Natalia Estemirova a payé de sa vie son combat pour le respect des droits humains en Russie. 

 sources: wikipedia.org / lemonde.fr / isavelives.be

jeudi 9 juin 2011

Le cumul des mandats : une pratique extrêmement coûteuse pour la République


On ne le dira jamais assez : Droite et Gauche se dé-crédibilisent de plus en plus face à leur refus de bannir le cumul des mandats dans leurs pratiques. Même les Verts ont arrangés leur bidons pour justifier politiquement le cumul de certains de leurs cadres tant au niveau national que local alors que cette formation faisait du non-cumul un pilier nécessaire pour le changement des pratiques politiques il y a encore 6 ans de cela.

Député, maire, président d'une communauté d'agglomération, ils prétendent pouvoir assumer l'équivalent du travail de trois temps-plein par mois. Question d'organisation, et d'efficacité aussi. Car pour justifier le cumul des mandats, les responsables politiques avancent tous le même argument : assumer plusieurs fonctions est un bon moyen pour rester au contact de la réalité, en cumulant fonction nationale et mandat local. Sauf que le cumul des mandats est une exception française, et les autres démocraties européennes fonctionnent aussi bien avec des responsables politiques qui n'assument qu'une seule fonction.

Le cumul des mandats est une pratique généralisée au sein de la classe politique française. Sur les 30 membres du gouvernement Fillon, 21 cumulent leur fonction nationale avec un ou plusieurs mandats locaux. Les députés cumulent aussi avec au total, 90% des députés cumulent leur fonction nationale et un mandat local. Même les élus locaux, qui n'ont pas de responsabilité à l'échelle nationale, cumulent les mandats. Certains maires sont aussi présidents de la communauté d'agglomération et conseillers généraux.

Un maire d'une ville de 30 000 habitants gagne 3 350 € Un président d'une communauté d'agglomération gagne environ 4 000 € par mois. Le salaire d'un député est de 5 126 €. Celui d'un ministre est de 13 471 €. A chaque fois, il y a des indemnités censées couvrir les frais liés à la fonction. Un ministre touche une allocation de frais d'emploi de plus de 6000 €, les députés perçoivent une indemnité de frais de mandat de 6 223 €. Et un élu local peut se verser une indemnité de frais d'emploi de 949 €.

Quand un responsable politique cumule les mandats, il cumule les salaires et les indemnités. Un député-maire, président d'une communauté d'agglomération pourra ainsi cumuler plus de 14 000 € par mois en salaire, (hors frais divers de 6000 €) frais divers. Pour tenter de limiter cette dérive, un plafond a été instauré en 1992 : les responsables politiques ne peuvent cumuler plus de 8 100 euros, auxquels s'ajoutent 949 € de frais d'emploi et 6 123 € de frais de mandat. S'ils ne respectent pas ce plafond, l'infraction est considérée comme un délit et des peines de prison avec sursis peuvent être prononcées. Mais les contrôles et les poursuites sont assez rares et la loi de 1992 a prévu un dispositif bien curieux : si un homme politique dépasse le plafond de 8 100 €, il peut désigner un de ses collègues pour lui reverser le trop plein perçu...

La solution au cumul des mandats passe assurément par l'instauration du mandat unique, précédée d'une étape très restrictive sur les types de mandats cumulables. 

En corollaire, pour l'exercice des mandats locaux, on ne pourra se dispenser longtemps encore de l'élaboration d'un véritable statut de l'élu territorial. Qui devra inclure l'inéligibilité définitive de tout élu ayant été condamné dans le cadre de ses fonctions, notamment pour corruption, abus de biens sociaux ou enrichissement personnel. 

Caïn

Sources: 
- http://www.politique.net/2008082401-le-cumul-des-mandats.htm 
-http://www.vivre-libre.info/blog,le-cumul-des-mandats-une-honte-pour-notre-republique,991556255.html
- http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/08/15349359.html