jeudi 3 novembre 2011

Le Nobel de la Paix et l’Unesco


La Palestine est devenue lundi 31 octobre 2011, par le biais d’une forte majorité (107 votes pour – 14 contre et 52 abstentions) le 195ième membre de l’Unesco.

Le même jour, les États-Unis d’Amérique dirigés par Monsieur Barak Obama - prix Nobel de la paix - ont décidé de suspendre leur contribution à l’agence Onusienne après cette nouvelle admission d’un état membre. Ce n’est pas moins que 1/5ième du budget annuel, soit 80 millions de dollars de supprimés. Les conséquences : l’affaiblissement de l’efficacité de l’UNESCO et la mise à mal de sa capacité à construire des sociétés libres et ouvertes…




Créée en 1945, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'organisation déclare selon son acte constitutif que "les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix". Il s'agit donc d'éviter que ne se reproduise d'autres conflits en assurant la promotion de la paix par la science, l'éducation et la culture.

56 ans après, l’homme qui s'est vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009, "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples" met donc à mal le fondement même de l’Unesco et son action envers la paix orchestrée par 195 états à travers le monde : "... assurer à tous le plein et égal accès à l'éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances, développer et multiplier les relations entre leurs peuples en vue de mieux se comprendre..."

La France et la quasi-totalité des pays arabes ont voté en faveur de l'adhésion des Palestiniens comme membres à part entière, tout comme les BRIC (Brésil, Chine, Inde et Russie). Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.

Caïn
sources : divers web