mardi 15 novembre 2011

C'est une chose étrange à la fin que le monde : L'évolution et Dieu




"…toutes les espèces vivantes descendent d’un ancêtre commun et une sélection naturelle, élimine les moins adaptés. Non seulement tous les hommes sont frères, mais tous les êtres vivants sont cousins et partagent la même origine…"
 - Darwin -

"Tous les êtres circulent les uns dans les autres. Tout est un flux perpétuel. Tout animal est plus ou moins home, tout minéral est plus ou moins plante, toute plante est plus ou moins animal. Il n’y a qu’un seul individu, c’est le tout. Naître, vivre et passer, c’est changer de forme."
- Diderot - 

"Je préfère de loin avoir un singe pour ancêtre plutôt qu’un évêque imbécile qui refuse de regarder la vérité en face."
- Thomas Husxley-


Au moment où l’homme découvre l’humilité de ses origines, l’orgueil l’envahit : la théorie de l’évolution a rendu Dieu superflu. Il faudra attendre le milieu du XXe siecle pour que le Vatican autorise les chercheurs catholiques à travailler sur le problème toujours non résolu d’une évolution du corps de l’homme. En 1996, Jean Paul II affirme, à propos de l’évolution, que « la théorie est plus qu’une hypothèse ». En 2004, d’après un sondage de l’institut Gallup, 45 % des Américains croient que « Dieu a créé les humains dans leur forme actuelle ».

La science d’aujourd’hui détruit l’ignorance d’hier et elle fera figure d’ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœur des hommes il y a un élan vers autre chose qu’un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs...

« Le Rêve du Vieux »
 Sous les noms les plus divers, sous les formes les plus invraisemblables, il y a quelque chose qui court de génération en génération : c’est moi. Que feraient les hommes s’ils ne cherchaient pas ? Ils me cherchent – et ils ne me trouvent pas. S’ils me trouvaient, ils ne penseraient plus à moi. Parce qu’ils me cherchent sans me trouver, parce qu’ils me nient, parce qu’ils m’espèrent, la seule pensée de Dieu ne cesse jamais de les occuper tout entiers.  L'évolution d’où sort-elle ? De rien, de l'air du temps, du hasard, de la nécessité ? La nécessité, la loi, les nombres, l'ordre des choses, ce ne serait pas moi ? Le hasard, la surprise, l'inattendu, l'avenir, ce ne serait pas moi ? Et le temps, ce n'est pas moi , peut-être ? Et le rien, ne serait ce pas moi ? Je suis le tout et le rien. Le tout c'est moi. Et le rien aussi. Tout ce qui se passe dans leur monde est d'abord le mien ne provient que de moi. Et quand ils croient qu'il n'y a rien, c'est encore moi qui suis là.


Adaptation par Caïn 
 « C'est une chose étrange à la fin que le monde »
de Jean d’Ormesson au Edition Robert Laffont