mardi 24 décembre 2013

" Pire être humain de la planète 2013 "


Difficile de départager nombres de dictateurs, présidents, fanatiques et autres terriens innommables en cette année 2013... Année qui semble avoir été, une nouvelle fois, un très bon cru pour la connerie humaine… 

Pourtant, l’un d’entre eux se détache d’un bon pas face à tous les autres, j’ai nommé, le Lion de Damas, présidents de la République Arabe Syrienne : Bachard Al Assad.

Le numéro un du régime nord-coréen, Kim Jong-un, a pourtant bien failli lui voler la vedette ces derniers jours, grâce à l’exécution (après celle de son ex-compagne en août) de son oncle et Mentor Jang Song-Thaek (qui ne manquera à personne au passage). Malheureusement, il décide d'épargner sa tante et perd donc la tête du classement de justesse, avec un palmarès personnel annuel toutefois toujours aussi riche en brutalité, lutte contre la paix, injustice et raidissement du régime…

Al Assad, appuyé par ses alliés de toujours, a su lui rester cette année encore, seul maître à bord, en absolue position de force, malgré une période que l’on aurait pu juger de difficile ou tangente. Grace l’incapacité de l’Onu et de toutes les nations du monde, le dictateur continu une fois de plus son bonhomme de chemin, à la tête de la Syrie depuis bientôt 14 ans… Cerise sur le gâteau, durant ces douze derniers mois le pays a connu, en plus du conflit interne, la famine, les épidémies et depuis peu, le froid auquel il doit faire face.

Aujourd’hui, les Nations unies recensent près de dix millions de réfugiés ou de déplacés sur les vingt-trois millions d’habitants que compte la Syrie ! On retiendra pour 2013, au-delà des 126 000 morts et 500.000 blessés selon l'OSDH depuis le début du conflit, l’attaque aux armes chimiques perpétrée dans la banlieue de Damas, le 21 août dernier, avec un bilan estimé à 1500 victimes et des visions des corps d'enfants et d'adultes, gisants, inanimés, sur le sol…

Le conflit Syrien est si bien orchestré que toutes les autorités et instances mondiales semblent totalement dépassées par les événements passés, présents et à venir… Le chaos est tel, que même si l’autocrate Syrien était éliminé de la tête du pays, on craint de ceux qui luttent aujourd'hui contre lui , influencés par de sombres valeurs religieuses, qu'ils portent au pouvoir une personnalité ou idéologie largement aussi détestable que celle en place actuellement.

Cette année, l’incapacité du monde extérieur,  le recul des rebelles modérés face aux djihadistes mais aussi face au régime de Bachar el-Assad, marquent un peu plus l’influence du tyran.

Pendant ce temps-là en Syrie (voir article: http://cain76.blogspot.fr/2012/08/et-pendant-ce-temps-la-en-syrie.html), l’état de terreur règne encore et encore… On meurt, on souffre, on viole, on torture, on persécute… On attaque des enfants dans leurs écoles,  on exécute sommairement, on largue des barils d’explosifs  sur les marchés. Tous les moyens sont bons pour damer le pion au peuple réfractaire, aux instances internationales, aux pays amis (Chine, Russie et Iran, pour des raisons économiques et stratégiques) et aux pays ennemis (l’occident tétanisé face au blocage des résolutions de l'ONU)…

Bachard El-Assad reste l’autorité suprême de la Syrie, le responsable de milliers de morts et des exactions perpétrées en son nom. Il remporte donc le titre de « Pire être humain de la planète en 2013 ».

Caïn

lundi 16 décembre 2013

Into the wild



"Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé."


"Tellement de gens vivent dans des circonstances malheureuses et pourtant ne prennent pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à une vie de sécurité, de conformité et de conservatisme. Tout cela semble leur apporter une certaine paix de l'esprit, mais en réalité, rien n'est plus dangereux pour l'esprit aventureux présent en l'Homme qu'un futur tout tracé. Le noyau dur d'un homme à l'esprit vivant est sa passion pour l'aventure. La joie de la vie vient de notre rencontre avec des expériences nouvelles, et il n'est donc pas de plus grande joie que d'avoir un horizon changeant sans cesse, d'avoir pour chaque jour un soleil nouveau et différent..."


"Penser que la vie humaine ne peut être régie que par la raison, c’est nier la possibilité même de la vivre."


"Je crois que vous vous trompez si vous pensez que le bonheur dans la vie réside principalement dans les relation humaines. Le bonheur se trouve tout autour de nous, il est partout, il est dans tout ce que nous pouvons expérimenter. Et pour le savoir il faut changer le regard que nous portons sur les choses."


"Il est au sein des bois un charme solitaire,
Un pur ravissement aux confins du désert,
Et de douces présences où nul ne s’aventure
Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure
Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la Nature"


Christopher McCandless
("Into the wild" Livre de Jon Krakauer et Film de Sean Penn)

Un air qu'on est seul à pouvoir entendre


« On n'aime pas quelqu'un pour son apparence, ou ses vêtements, ou le luxe de sa voiture, mais parce qu'il chante un air qu'on est seul à pouvoir entendre."


"You don't love someone for their looks, or their clothes, or their fancy car, but because they sing a song only you can hear"


Oscar Wilde

mercredi 4 décembre 2013

Ceci n'est pas une photo


Un artiste est parvenu à reconstituer le visage de l'acteur américain Morgan Freeman uniquement avec ses doigts et un iPad.

Il aura fallu près de 200 heures de travail et quelque 285.000 coups de "pinceau" pour en arriver à ce résultat : l'artiste anglais Kyle Lambert a reconstitué le portrait de l'acteur américain Morgan Freeman uniquement avec ses doigts et une application de dessin (Procreate) sur iPad. Pour les plus sceptiques, une vidéo fait la démonstration du travail effectué pour en arriver à un tel réalisme.



mercredi 27 novembre 2013

Global Groupe Consumption

D'après le site Reddit, dix grands groupes tels que Coca-Cola, Nestlé, Kellogg's ont des participations financières majoritaires ou minoritaires dans plusieurs centaines de marques proposées aux consommateurs dans leurs achats quotidiens.

Toute l'industrie de la consommation se tiendrait-elle par la barbichette ? Selon ce graphique publié sur le site Reddit et conçu par Joki Desnommée-Gauthier du site convergencealimentaire.info, dix groupes ont en tout cas la main - via des participations financières majoritaires, minoritaires ou de simples accords - sur plusieurs centaines de grandes marques proposant des produits de consommation courante installés dans les rayons des grandes surfaces, grandes franchises mais aussi dans les devantures des épiceries et autres commerces de proximité.


Le graphique est fréquemment réactualisé et disponible sur le site convergencealimentaire.info


De Coca-Cola à Nestlé en passant par Kellogg's

Et ces dix groupes sont Coca-Cola, Kraft, Nestlé, Procter&Gamble, Pepsico, Unilever, Mars, Kellogg's, Johnson & Johnson et General Mills.

Ce qui permet de mieux saisir parfois certaines offres de grandes franchises. A titre d'illustration, il apparaît sur ce graphique que Yum Brands détient KFC ainsi que Taco Bell. Or, Yum Brands est un spin-off du groupe Pepsi, ce qui explique qu'il n'y ait pas de Coca-Cola proposé à la vente dans ces deux grandes franchises.

Un graphique surprenant qui permet de prendre un peu de recul et d'y voir un peu plus clair en ce qui concerne les liaisons et participations croisées entre tous les acteurs de l'industrie de la consommation. Et surtout de voir qui est vraiment aux manettes.

jeudi 14 novembre 2013

La loi des rendements décroissants


- […] Si jamais tu arrives à mon âge, tu t’apercevras qu’une année passe en deux secondes. Et si je parviens à quatre-vingt ans, disons, ce sera une seconde. La raison, c’est une formule mathématique qui n’a rien à voir avec les principes d’Euclide mais se fonde sur la loi des rendements décroissants. Rappelle-toi quand tu avais quatre ans : une année c’était quelque chose d’immense […] en ce temps-là, une année c’était le quart de toute ta vie. Tandis que maintenant, c’est…

- Le trente-neuvième

- Ou dans mon cas le soixante douzième. Ce qui signifie que plus les années s’accumulent, plus le temps, ou du moins la perception qu’on en a, se réduit. A chacun sa façon de le ressentir, évidemment. Sur le plan purement empirique, le temps reste le même. Un jour dure vingt-quatre heures, une semaine sept jours, une anne trois cent soixante-cinq jours. Ce qui change, c’est notre conscience de sa rapidité… et le fait qu’il est un bien toujours plus précieux.

Extrait de « Cinq jours » de Douglas Kennedy (Edition belfond-2013)



Caïn

lundi 9 septembre 2013

Nos jouets dans l'espace

Kilian et Kali, un petit garçon de sept ans et sa sœur de cinq ans, ont toujours voulu envoyer des jouets dans « la lune, les nuages ». Leur papa, astucieux, habitant l’Ain, a décidé de relever le défi, cet été. Début juillet, il a filmé, « dans l’espace », deux figurines à bord d’une nacelle accrochée à un ballon gonflé à l’hélium. On y voit un petit cochon d’Angry Birds et Hello Kitty, à 20 000 mètres d’altitude… Les deux figurines seront retrouvées dans un champ de maïs à cinquante kilomètres du lieu de l’envol. 
Le père de famille souhaite que sa vidéo soit gratuite et accessible à tous, depuis YouTube. C’est mignon, ingénieux.


Sources: http://www.76actu.fr / http://www.youtube.com

jeudi 29 août 2013

I have a dream...


« ... Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, un rêve m'habite tout de même. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.

Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”

Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je fais le rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.

Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants habitent un jour une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais à la mesure de leur caractère. Je fais ce rêve aujourd'hui !!

Je fais le rêve qu'un jour juste là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour juste là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.

J'ai un rêve aujourd'hui.

Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformées en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble...» 


Extrait du discours prononcé le 28 août 1963, à Washington,
par Martin Luther King (Leader du Mouvement des droits civiques)



« ... I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American dream.

I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal.”

I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at a table of brotherhood.

I have a dream that one day even the state of Mississippi, a desert state, sweltering with the heat of injustice and oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.

I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character. I have a dream today !!

I have a dream that one day down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right down in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers.

I have a dream today.

I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plains and the crooked places will be made straight and the glory of the Lord shall be revealed and all flesh shall see it together.... »

vendredi 5 juillet 2013

Le Zahir


“Les vrais amis sont ceux qui sont à nos cotés quand arrivent les bonnes choses. Ils nous soutiennent, se réjouissent de nos victoires. Les faux amis sont ceux qui ne se montrent que dans les moments difficiles,la mine triste, l’air solidaires, alors qu’en vérité notre souffrance sert à les consoler de leurs vies misérables.”

Paulo Coelho (Le Zahir)

mardi 25 juin 2013

Je pense donc I AM...


"Il y a quelques jours, je regardais un documentaire dans lequel était interviewé un jeune homme qui participait à la fameuse "marche des beurs" en 1983. Un de mes fils, qui a 18 ans, me fit remarquer que ce jeune homme s'exprimait extrêmement bien, clairement et connaissait parfaitement son sujet. Je lui répondis que dans ces années là, les jeunes des quartiers étaient politiquement "conscientisés", qu'ils étaient capables de s'organiser au delà d'émeutes tiers-mondistes, et qu'ils pensaient en conjuguant tous les verbes avec "nous". Et pour moi, voilà le terrible changement auquel nos sociétés, principalement urbaines, doivent faire face : l'ultra-individualisme...

Et le 11 septembre 2001 a scellé le côté irréversible de ce changement, car le premier support culturel de notre pays qu'est la télévision a complètement basculé dans un flot d'informations tragiques et effrayantes, de publicités rassurantes et de téléréalité absurde. L'information se délecte de faits divers violents qui étaient cantonnés aux colonnes de la sixième page du journal local il y a 30 ans. Et tous les Français se disent," mon Dieu, que ce pays est devenu violent !". Violent ? Des aînés me racontaient l'autre jour comment ils se battaient dans les années 60, à 400 gars contre 400 bougres, ou à l'époque des "blousons noirs", comment le public s'affrontait à coup de chaises et de barres de fer pendant un concert de... Johnny ! Cela renvoie le grand méchant "gangster rap" français, si souvent décrié, dans la catégorie "musique pour enfants", si ça se passait aujourd'hui, ces "bastons" feraient la une du JT de 20 heures, et pour peu que les protagonistes soient des "caïds de cité - noirs - arabo - musulmans - armés jusqu'aux dents", on en aurait pour 6 mois...

Effectivement, les gamins des quartiers n'ont majoritairement plus aucune conscience sociale, ni politique. Ils veulent ressembler à "monsieur tout le monde", mais version riche. Car les formidables émissions télé qu'ils affectionnent leur rabâchent que l'apparence est primordiale, la forme l'emporte sur le fond. Du coup, ils veulent la femme avec la parfaite plastique, l'appart, la grosse voiture, les vêtements chers, et si possible: la rolex... Et si certains d'entre eux sont délinquants pour pouvoir accéder à leur idéal, ce ne sont pas des "robin des bois", ce sont des délinquants ultra-libéraux.

Ah... pour s'intégrer, ils se sont bien intégrés! Puis, lorsqu'ils s'aperçoivent que le modèle libéral ne fonctionne pas pour tous, ils partent en quête d'un idéal des origines, qu'ils ne connaissent pas pour la plupart, et le trouvent dans la voie des interprétations extrêmes car c'est la seule qui les valorise à leurs yeux, c'est la désintégration.

Dans tous ces changements de cap, les maître-mots sont "s'en sortir". Seul. Les réseaux sociaux sont là pour l'attester, tout comme les forums, les commentaires correspondent souvent à un gonflement de l'égo. Un quotidien coincé entre clics, buzz, tweets, et vues...

D'un autre côté, chez certaines personnes qui vivent un rêve gauchiste en habitant dans le 19ème à Paris ou au Panier à Marseille, qui vont aux "sardinades" comme les prolos, et qui nous distillent à nous les gens du Hip-Hop, des leçons de comportement à longueur de temps, on ne fait aucun effort pour cerner cette jeunesse. Puis vient la tarte, bien lourde, un dimanche, en rentrant chez soi, et on se fait voler son portable dans la foulée, les dangers du 19ème n'est-ce pas ? Ils étaient de gauche... jusqu'à l'agression.

Pour finir, dans cette France "profonde" ou on se jalouse, ou on vole la veste du petit camarade de son fils sur le portant de l'école maternelle tout en pestant contre les immigrés, ou on se délecte de voir des "stars" déchues de la télévision s'exploser dans une piscine en sautant de quinze mètres, on est convaincu que le pays sombre dans la violence. Oui, toute cette violence exhibée dans les médias est un formidable outil promotionnel, elle engendre la peur et la peur engendre la division, le désir de sur-consommation et la désignation de "l'autre" comme coupable d'une hypothétique situation critique. On s'isole, on essaie de "faire son trou" et les nouvelles valeurs télé-réalité-esques nous disent qu'on peut tricher, dénoncer, critiquer, faire des sale coups : c'est cool ! C'est le jeu ! Chacun sa mère comme on disait quand on était minots ! En bout de chaîne, les hommes et femmes politiques se sont adaptés à ce système, ils "squattent" les antennes radio, télé à tel point qu'on a le sentiment que c'est cela leur boulot finalement. Non, leur boulot c'est d'exécuter les tâches qu'ils ont promis d'accomplir quand ils ont été élus, à moins qu'ils ne travaillent depuis un bureau à BFM, i>Télé ou RTL... Auto-promo permanente... Il faut savoir se placer.

Dans tout ce chaos, je ne sais même pas ou me situer, je ne dis pas que je suis meilleur, je tombe certainement dans un de ces cas de figure parfois. Mais j'essaie de lutter contre, de penser au pluriel, éduquer mes enfants correctement, exprimer mon amour aux miens quotidiennement et faire des choses qui me semblent bien autour de moi constitue un premier pas. J'espère en tout cas, que notre beau pays dans les espoirs, les luttes et les épreuves qui l'attendent, conjuguera son futur avec "nous"..."

Akhenaton (Groupe IAM)
(Tribune d'Akhenaton dans le Huffington Post: Me, myself and aïe)

jeudi 20 juin 2013

Lorsque Eluard Aime...


Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues 
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu 
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud 
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs 
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas 
Je t'aime pour aimer 
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas 

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu 
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte 
Entre autrefois et aujourd'hui 
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille 
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir 
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie 
Comme on oublie 

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé 
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion 
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas 
Tu crois être le doute et tu n'es que raison 
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête 
Quand je suis sûr de moi.

Paul Eluard 


Poète surréaliste du XXème siècle (1895-1952).
"Je t'aime" est tiré du recueil Le Phénix.
(Le poème est une fervente déclaration d'amour en forme d'action de grâce, et à travers la célébration de l'aimée apparaît une vision poétique du monde. Chez Eluard comme chez tous les surréalistes, il n'y a pas de poésie sans l'intercession d'une femme aimée, une muse. C'est elle qui provoque, soutient et assure le lien avec l'univers poétique).


mardi 18 juin 2013

Le comparateur des territoires


Le comparateur des territoires élaboré par le Compas, en partenariat avec la Gazette des communes et l’Observatoire des inégalités, permet de calculer le revenu médian d’une commune et ainsi de visualiser sa position sur le territoire en termes d’égalité. Ce sont les données de l’Insee sur les revenus de l’année 2010, pour la France métropolitaine et pour une unité de consommation (l’équivalent d’une personne seule), hors impôts et prestations sociales, qui ont été utilisées. Pour les communes de petite taille, certaines données ne sont pas disponibles.


Mode d’emploi:
Cette application active est simple d’usage : il suffit de rentrer le nom de la région, du département et de la commune pour que s’affiche ensuite le graphique correspondant. Sont présentés les résultats pour la France, le département et celui de la commune concernée. Le revenu médian est celui qui partage l’effectif en deux et permet de réaliser une moyenne. « 10 % les plus pauvres » indique la valeur maximale perçue par cette tranche, « 10 % les plus riches » la valeur minimale. L’indice de Gini (à droite sur le graphique) compare la distribution des revenus dans le territoire. Plus ce chiffre est proche de zéro, plus on est proche de l’égalité. Plus il est proche de 1, plus les revenus sont inégaux.



Sources : http://www.76actu.fr

vendredi 12 avril 2013

Ermite depuis 27 ans

Un Américain de 47 ans qui vivait seul dans les bois a été arrêté après un cambriolage.

Seul, tout seul. Dans la région, des légendes circulaient depuis des années sur un ermite vivant reclus au fond des bois de Rome, dans le Maine. Et c'était plus que des rumeurs : Christopher Knight, 47 ans, a été arrêté début avril dans cet État du nord-est des États-Unis. Il vivait dans un campement de fortune, caché dans la forêt depuis 27 ans.


Il a parlé à une seule personne en 27 ans. C’est à l’âge de 20 ans que Christopher Knight a pris l’étrange décision d’aller vivre dans les bois. L’ermite assure n’avoir parlé qu’à une seule personne depuis 1986, un randonneur croisé par hasard dans les années 90. Son récit a d’abord laissé les policiers sceptiques, raconte le Portland Press Herald. Mais en voyant son camp de fortune, ils ont vite changé d’avis. "Vous pouviez passer à 30 mètres et n’avoir aucune idée que le suspect vivait là. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il a vécu là tout ce temps", confie l’un des enquêteurs, Terry Hugues. Christopher Knight ne laissait rien au hasard : pour ne pas laisser de traces dans les bois, il faisait très attention à marcher uniquement sur des racines ou des rochers. Ses journées, Christopher Knight les passait à lire des livres volés ou à méditer, en observant le ciel et les oiseaux.


Pourquoi a-t-il été arrêté ? Le 4 avril, le reclus était en train de voler du bois dans un camp de vacances voisin, le Pine Tree Camp, quand il a été arrêté, puis emprisonné. Christopher Knight serait coutumier du fait : pour subvenir à ses besoins en nourriture, piles ou bouteilles de gaz, il avait pris l’habitude de cambrioler campings et camps de vacances. Au total, il est accusé d’avoir commis des centaines de cambriolages dans les environs. Sa cible préférée était assurément le Pine Tree Camp, où il aurait commis une cinquantaine de vols ces dernières années. D’après la directrice du centre, "il s’en servait comme si c’était son Walmart local", une référence à la chaîne de supermarchés américains.

Mais pourquoi vivre seul dans les bois ? Christopher Knight n’a pas donné de véritables explications sur les raisons de son étrange retraite. Sa famille n’avait aucune nouvelle et pensait qu’il était parti vivre à New York, selon un voisin. Aux enquêteurs, Christopher Knight a seulement expliqué avoir vécu une enfance heureuse et avoir toujours été fasciné par les ermites. Parmi ses livres favoris, il cite Robinson Crusoe, qui raconte l’histoire d’un homme bloqué seul sur une île pendant des années. Mais ses motivations profondes demeurent pour l’instant un mystère.

Anne-Julie Contenay 
(Article Europe1.fr)

jeudi 11 avril 2013

Idée député…



Avec  « l’Affaire Cahuzac », et comme à chaque fois dans notre mode de fonctionnement sociétal - basé sur l’évènement créant la crise - nos dirigeants tentent de faire changer les choses…  On se précipite dans des solutions qui manquent bien souvent de recul, pour apporter au peuple une réponse ayant pour but, l’apaisement et le sentiment d’être entendu ou compris. Ces mesures sont toujours liées à un incident, à un article, ou, à une accroche, qui va faire apparaître au grand jour une ineptie plénière de la société dans laquelle nous vivons. Une vache folle crée un scandale sanitaire, une agression fait apparaître les phobies et la violence de certains d’entre nous,  un compte en Suisse démontre la différence entre la masse et l’élite dirigeant. Au lieu de s’attaquer en amont aux problèmes, on attend qu’ils soient mis en exergue pour se raccrocher à des décisions hâtives.  Il en découle, au final, de mauvais choix, ou des choix inappropriés, avec au bout du compte, un dégoût du simple quidam qui se sent englobé dans un tout, en quoi il a de moins en moins confiance.

La population, après avoir élu un gouvernement de gauche, semble découvrir que ses nouveaux politiciens, démocratiquement mis en place, se disant proche du peuple, sont tout autant aristocratiques et privilégiés que ceux au pouvoir précédemment. On compare donc, on repousse, on esquive, on avoue, selon son niveau de vie et sa position sociale. Il est désormais anormal d’être né dans un milieu aisé, anormal d’avoir réussi dans ses affaires, anormal d’avoir de l’argent et de faire de la politique. Pendant des années nos dirigeants, du président au maire en passant par nos chers députés, pouvaient faire ce qu’ils voulaient et comme ils voulaient… Mais un article de presse électronique explosif vient de tout changer…

Un député est un représentant du parlement, élu par le peuple. Son rôle est de participer au travail législatif et au travail de contrôle du Gouvernement. En tout état de cause, il n’est pas là pour s’enrichir de cette activité mais pour, au travers de ses propres certitudes et de son engagement, apporter la voix de sa circonscription, donc des électeurs, auprès de la représentation nationale.

Si l’on souhaite avoir une image représentative de notre société à l’assemblée, on pourrait utiliser cette idée élémentaire : Chaque député devrait au minimum être défrayé de par exemple 4000 € par mois (rappelons que François Hollande affirmait pendant sa campagne qu’à partir de ce seuil mensuel on était considéré comme riche…). De ce fait, un député salarié gagnant 2400 € par mois (tous salaires, revenus et mandats confondus) se verrait rétribué chaque mois 1600 € par l’état. Un avocat quant à lui gagnant 9000 € par mois, ne toucherait aucun émolument pour son acte citoyen d’élu du peuple (hormis un remboursement de ses frais sous contrôle d’une commission). - Considérant simplement  que le métier de politicien n’est pas basé sur un enrichissement personnel mais sur des convictions et une volonté de participer à l’évolution structurelle et fonctionnelle de son pays en fonction de ses idées -. Selon les déclarations d’impôts de chacun, on verserait donc une rémunération en conséquence. Au delà de ce salaire, d’autres avantages déjà en place actuellement seraient conservés ou adaptés, comme l’aménagement du temps de travail, les frais de déplacements réduits, la mise à disposition de personnel (à la charge, au barème et au contrôle de l’état) ou encore la réversion aux entreprises du temps de travail non effectué dans celle-ci pendant le temps attribué au mandat.

Le but étant que, malgré la situation propre de chaque député, ceux-ci soient tous, au niveau de la chambre législative, rémunérés du même montant. On balaye alors les inégalités, on avance sur le problème du cumul des mandats (donc de rémunération) et on améliore la représentation nationale. On pourrait même imaginer d'étendre ce système à l'ensemble des élus du peuple...

Caïn

lundi 11 mars 2013

Man on wire



Cette histoire-là ne tient qu'à un fil. Un fil d'une soixantaine de mètres de long, sur lequel s'est promené Philippe Petit, le 7 août 1974, entre les toits des défuntes tours du World Trade Center (WTC)... Huit allers-retours à 417 mètres au-dessus du sol : un exploit certes fascinant, mais depuis longtemps digéré. Autant dire qu'il ne semblait a priori guère fournir de matière à récit une trentaine d'années plus tard.

Le réalisateur britannique James Marsh l'a pourtant revisité en 2008. Il en résulte un documentaire de 90 minutes, dont aucune n'est de trop. Par la grâce d'un montage très soigné, qui articule parfaitement témoignages, images d'archives et scènes reconstituées, on se laisse attraper d'emblée dans cette épuisette, d'où l'on ressort les mains moites. Ressuscitant une tension et un suspense depuis longtemps disparus, ce film a reçu l'Oscar du meilleur documentaire en 2009.

L'aventure qu'il relate a débuté bien avant que le funambule ne fasse son premier pas au-delà du toit de l'une des Twin Towers. Ces dernières n'étaient pas encore construites que Philippe Petit rêvait de leurs sommets. Il était irrésistiblement attiré vers le ciel depuis sa plus tendre enfance, quand d'autres, sujets à un vertige plus commun, ont toujours le ventre serré rien qu'à partager fugitivement ses songes. 
"Personne ne pouvait m'arrêter", se souvient-il...


Son ex-compagne, Annie, raconte que Philippe Petit lui avait "présenté son fil, installé au bout d'un jardin", peu après leur première rencontre. Elle fut de toutes ses aventures. Les tours de Notre-Dame de Paris, en juin 1971 ; les arches du pont de Sydney, deux ans plus tard... Inaccessibles pour le commun des mortels, ce furent presque des pis-aller pour le funambule, qui n'avait pas dételé du WTC depuis qu'il en avait découvert le projet en feuilletant un magazine dans la salle d'attente d'un dentiste.

Plus vertigineuse encore que les tours jumelles, sa passion attira et emporta tout sur son passage : les résistances d'Annie - "C'était inhumain. Ça devenait un peu démoniaque. J'avais envie de dire "stop"" -, ainsi que l'incrédulité de ses autres compagnons de route, embarqués dans l'aventure sans avoir le temps d'y réfléchir. Des films amateurs montrent à quel point la préparation de ce projet n'eut rien de professionnel. On y voit une bande de gamins joyeux et insouciants, qui tirent à l'arc et se roulent dans l'herbe. Ils rient, se disputent, se lassent, s'éloignent, mais y reviennent. Un regard les cimente quand le rêve menace de se dissiper. "Il y avait dans ses yeux une telle folie, une telle rage !", se souvient Annie.

Cette folie aura raison de tous les obstacles, dont ce film dresse un minutieux récit, à la manière d'un thriller. Car c'est un formidable "casse" qu'il leur fallut perpétrer pour ouvrir à l'un d'eux la porte des nuages. "Pourquoi ? Pourquoi ?", lui demanda-t-on de toute part quand il en fut redescendu. "Ce qui est beau, répond ici ce poète, c'est qu'il n'y avait pas de pourquoi."

"Man on Wire"  (Le Funambule) de James Marsh 
(Royaume-Uni, 2008, 90 min).




Article de Jean-Baptiste de Montvalon pour le Monde

Source: http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/09/26/le-funambule_1764099_3246.html

mardi 5 février 2013

Une petite boite rouillée


"C'est drôle la vie... Quand on est gosse, le temps n'en finit pas de se traîner, 
Et puis du jour au lendemain on a comme ça 50 ans...

Extrait du film "Le fabuleux destin d’Amélie Poulain" (J.P. Jenet)

vendredi 25 janvier 2013

RF


Roger Federer a 31 ans, il est né le 8 août 1981 à Bâle. Il vit à Wollerau au bord du lac de Zurich, un paradis fiscal en Suisse. Il mesure 1,85 m pour 85 Kg. Il est joueur professionnel depuis 15 ans, il a fait ses début sur le circuit professionnel en 1998. Il est marié depuis 2009 à l’ancienne joueuse de tennis suisse d'origine slovaque, qu’il a rencontrée lors des Jeux olympiques de Sydney, Miroslava Mirka Vavrinec dont il a eu deux jumelles la même année. Elle est également son manager. 

Il détient le record de 302 semaines passées à la première place du classement mondial de tennis ATP World Tour, ainsi que le record de 17 victoires de tournois du Grand Chelem de tennis, ce qui en fait un des meilleurs sportifs de tous les temps. Il a annoncé récemment, ses intentions de poursuivre sa carrière jusqu'aux JO de Rio de Janeiro(Brésil) en 2016.

Roger Federer a gagné à ce jour 76 titres, dont 23 tournois majeurs et 21 Masters 1000. Il aurait engrangé dans sa carrière plus de 75 Millions de dollars de gains (5 Millions par ans en moyenne).

Son doublé Roland-Garros-Wimbledon en 2009 lui a permis de réaliser le Grand Chelem en carrière sur quatre surfaces différentes avant de le réaliser sur cinq surfaces différentes en remportant l'Open d'Australie 2010. 

Vice-champion olympique en 2012, il avait gagné, quelques semaines plus tôt, le tournoi de Wimbledon, égalant ainsi le record de sept couronnements à Londres jusqu'alors détenu par le seul Pete Sampras et augmentant son record en Grand Chelem pour le porter à dix-sept titres. 

Il détient désormais le plus long règne en tête du classement technique ATP en simple ce qui a conduit de nombreux observateurs, joueurs et spécialistes, à le considérer comme le plus grand joueur de tennis de tous les temps.

Roger Federer c'est aussi 883 victoires pour 198 défaites, soit plus de 81 % de réussite..

Son style de tennis est quasi parfait. Ses vidéos peuvent servir d’exemple pour les novices du tennis qui souhaitent savoir ce qu'est un coup droit, un revers ou autres coups. 

Il joue de la main droite et pratique un revers à une main, ce dernier coup étant relativement rare parmi les joueurs du circuit qui lui préfèrent en très grande majorité le revers à deux mains. Il possède un jeu très complet, efficace sur toutes les surfaces y compris sur terre battue. Il ne base pas son jeu sur une technique précise et sa particularité est justement d'adapter son jeu en fonction des conditions (adversaire, surface, climat, fatigue) pour pouvoir réaliser le meilleur coup possible à un moment donné. De l'aveu d'un de ses préparateurs, un des piliers de son jeu réside dans une exceptionnelle coordination, ayant pour conséquence une gestuelle tout en fluidité et décontraction, donnant cette impression singulière que Federer ne « force » jamais...


RECORDS


Tournois du Grand Chelem 
(sans les records spécifiques de chaque tournoi du Grand Chelem) 
  •  Plus grand nombre de tournois remportés (17).*
  •  Plus grand nombre de finales (24).*
  •  Victoires lors des quatre tournois (hormis Roger, Perry, Budge, Laver, Emerson, Agassi, Nadal). Roger est le seul joueur avec Agassi et Nadal à avoir remporté ces tournois sur trois surfaces différentes.
  •  Victoire lors de ses sept premières finales (série interrompue à Roland-Garros en 2006; hormis Roger, Sears).
  •  Trois fois trois victoires en Grand Chelem la même année ou „Petit Chelem“ (2004, 2006, 2007).
  • Au moins quatre victoires dans trois tournois différents du Grand Chelem.
  • Cinq victoires de rang dans deux tournois différents du Grand Chelem (Wimbledon 2003–2007, US Open 2004–2008).
  • Plus grand nombre d’années avec au minimum deux victoires en Grand Chelem au cours d’une saison (5; 2004-2007, 2009; hormis Roger, Emerson).
  • Plus grand nombre d’années consécutives avec au moins un titre en Grand Chelem (8; 2003-2010; hormis Roger, Borg et Sampras).*
  • Au moins cinq finales dans chaque tournoi du Grand Chelem.
  • Plus grand nombre de demi-finales consécutives en Grand Chelem (23; Wimbledon 2004 –Open d‘Australie 2010).
  • Plus grand nombre de quarts de finale consécutifs en Grand Chelem (35; depuis Wimbledon 2004).*
  • En finale des quatre tournois du Grand Chelem deux années de suite (2006 et 2007).
  • En finale des quatre tournois du Grand Chelem trois saisons (2006, 2007 et 2009).
  • Le plus grand nombre de demi-finales disputées en Grand Chelem (32).
  • Onze parties remportées successivement sans perdre de set en Grand Chelem (Internationaux d’Australie et de France 2007; hormis Roger, John McEnroe en 1984).
  • Plus grand nombre de sets remportés successivement en Grand Chelem (36; Internationaux d’Australie et de France 2007).
  • Plus grand nombre d’aces en finale du Grand Chelem (50, Wimbledon 2009).

Classement mondial
  •  Nombre de semaines sans interruption en tête du classement mondial (237; 2.2.2004-18.8.2008).
  • Plus grand nombre de points en fin de saison dans les deux systèmes de points.
  • Plus grand nombre de semaines en tant que n°1 mondial (302)

Séries de victoires  
  •  Plus grand nombre de victoires consécutives en finale (24; jusqu‘en 2005).
  • Nombre de victoires consécutives contre un adversaire du Top 10 mondial (26; 2003–2005).
  •  Plus longue série de victoires sur herbe (65; 2003–2008).
  •  Plus longue série de victoires sur dur (56; 2005-2006).

Autres records 
  • Au moins dix titres remportés par saison trois années de suite (2004-2006).
  • Plus grand nombre de titres en l’espace de trois ans (34, 2004–2006).
  • Plus grand pourcentage de victoires sur trois ans (94,3%, 2004-2006).
  •  Plus grand pourcentage de titres sur trois ans (69,4%, 2004-2006).
  •  A atteint la finale de 16 des 17 tournois disputés sur une saison (2006).
  •  12 titres sur une saison (2006; hormis Roger, Thomas Muster).

sources : http://www.rogerfederer.com / wiki



jeudi 3 janvier 2013

Nos besoins sont nos petits rêves quotidiens

"... nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits rien qu'on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera encore vivants. [...]

Alors on étale ses achats. On programme les lieux où l'on va se rendre. On compare parfois. [...] On remplit les armoires lentement, les tiroirs un à un. On passe une vie à remplir une maison ; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même jusqu'à casser son couple pour se projeter dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison. 

Une autre vie à remplir."
G.Delacourt (La Liste de mes envies)


Le mal des hommes

"Il y a des malheurs si lourds qu'on est obligé de les laisser partir. On ne peut pas tout garder, tout retenir. Je tendais mes bras dans le noir ; je les ouvrais en espérant que maman vienne s'y blottir. Je priais pour que sa chaleur m'irradie ; que les ténèbres ne m'emportent pas. Mais les femmes sont toujours seules dans le mal des hommes."

G.Delacourt (La liste de mes envies)

La Liste de mes envies


Deux jours en 2013 et mon sommeil a disparu… Dans l’insomnie les nuits sont longues. Tout cela pourtant, sans motif apparent… 

Pour occuper ce temps perdu, je me suis attelé à la lecture du livre de Grégoire Delacourt, « La Liste de mes envies ». Seules trois ou quatre heures auront suffi pour engloutir les quelques deux cents pages du bouquin.

La première impression qui ressort de la lecture est la simplicité. Un livre sans flonflon, sans grands mots, sans recherche de style, ou de vocabulaire. Un livre où, pour une fois, on parle de gens comme nous, du commun des mortels. D’une personne sans grande histoire, sans grande intrigue, quelqu’un d’élémentaire, que l’on croise chaque jour dans la rue, au supermarché, ou à son bureau. Pas de parisianisme, de Newyorkais, de je ne sais quel endroit sous le soleil, ou de terres guerrières. Une histoire de provincial, d’individus que l’on pense sans profondeur, sans vérité. Ce genre d’êtres humains dont les écrivains ne parlent pas d’habitude, par peur de leurs banalités.

Pourtant, y est décrit une admirable philosophie de vie, expliquée de façon spontanée, comme si on discutait avec un journal intime. Une histoire qui parle du quotidien ordinaire, puis d’un évènement, convoité par la masse populaire, qui vient bouleverser une vie, ou plutôt, la renverser et faire resurgir du passé, du présent, et du futur, l’analyse d’une existence. La vie petite et normale, un gain à la loterie nationale, et, ce qui en découlerait pour cette personne et son entourage, plus ou moins proche. L'histoire d’un amour puissante et fragile. Une histoire d’envies et de vies. Une histoire simple et si complexe à la fois.

Ce livre n’obtiendra surement jamais le prix Goncourt, heureusement. Ce livre doit rester pour nous, les personnes du rien, les gens du quotidien. Il ne doit pas nous être volé, par la reconnaissance artificielle, afin de nous permettre de nous identifier à lui, et, de réfléchir avec lui. Tout comme l’auteur a pu l’imaginer dans son roman, avec cette idée simple : Commun chacun de nous, nous réagirions fasse à un tel évènement. Quel serait alors la liste de nos envies et le résultat sur nos vies. "Lorsque que l’on peut désormais s’offrir ce que l’on veut, n’y a t il pas beaucoup plus à perdre ?"

L'auteur
Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour "L'Écrivain de la famille", son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Coeur de Lion, EDF, Apple, Lutti.

Le livre
"La Liste de mes envies" Edition JCLattès par Grégoire Delacourt

Caïn

PS.: Merci Lapin et Marine pour cette decouverte
Mon conseil "Si par hasard" de J.B Destremau