Avec « l’Affaire Cahuzac », et comme à
chaque fois dans notre mode de fonctionnement sociétal - basé sur l’évènement
créant la crise - nos dirigeants tentent de faire changer les choses… On se précipite dans des solutions qui
manquent bien souvent de recul, pour apporter au peuple une réponse ayant pour
but, l’apaisement et le sentiment d’être entendu ou compris. Ces mesures sont
toujours liées à un incident, à un article, ou, à une accroche, qui va faire apparaître au grand jour une ineptie plénière de la société dans laquelle nous vivons. Une
vache folle crée un scandale sanitaire, une agression fait apparaître les phobies
et la violence de certains d’entre nous, un compte en Suisse démontre la différence
entre la masse et l’élite dirigeant. Au lieu de s’attaquer en amont aux problèmes,
on attend qu’ils soient mis en exergue pour se raccrocher à des décisions hâtives.
Il en découle, au final, de mauvais choix,
ou des choix inappropriés, avec au bout du compte, un dégoût du simple quidam
qui se sent englobé dans un tout, en quoi il a de moins en moins confiance.
La population, après avoir élu un
gouvernement de gauche, semble découvrir que ses nouveaux politiciens, démocratiquement mis en place, se
disant proche du peuple, sont tout
autant aristocratiques et privilégiés que ceux au pouvoir précédemment. On compare
donc, on repousse, on esquive, on avoue, selon son niveau de vie et sa position
sociale. Il est désormais anormal d’être né dans un milieu aisé, anormal
d’avoir réussi dans ses affaires, anormal d’avoir de l’argent et de faire de la
politique. Pendant des années nos dirigeants, du président au maire en passant
par nos chers députés, pouvaient faire ce qu’ils voulaient et comme ils voulaient…
Mais un article de presse électronique explosif vient de tout changer…
Un député est un représentant du
parlement, élu par le peuple. Son rôle est de participer au travail législatif
et au travail de contrôle du Gouvernement. En tout état de cause, il n’est pas
là pour s’enrichir de cette activité mais pour, au travers de ses propres certitudes
et de son engagement, apporter la voix de sa circonscription, donc des électeurs,
auprès de la représentation nationale.
Si l’on souhaite avoir une image représentative
de notre société à l’assemblée, on pourrait utiliser cette idée élémentaire :
Chaque député devrait au minimum être défrayé de par exemple 4000 € par mois
(rappelons que François Hollande affirmait pendant sa campagne qu’à partir de ce
seuil mensuel on était considéré comme riche…). De ce fait, un député salarié gagnant
2400 € par mois (tous salaires, revenus et mandats confondus) se verrait
rétribué chaque mois 1600 € par l’état. Un avocat quant à lui gagnant 9000 €
par mois, ne toucherait aucun émolument pour son acte citoyen d’élu du peuple
(hormis un remboursement de ses frais sous contrôle d’une commission). - Considérant
simplement que le métier de politicien n’est pas basé sur un enrichissement personnel mais sur des convictions et une volonté
de participer à l’évolution structurelle et fonctionnelle de son pays en fonction de ses idées -. Selon les déclarations d’impôts de
chacun, on verserait donc une rémunération en conséquence. Au delà de ce
salaire, d’autres avantages déjà en place actuellement seraient conservés ou
adaptés, comme l’aménagement du temps de travail, les frais de déplacements
réduits, la mise à disposition de personnel (à la charge, au barème et au
contrôle de l’état) ou encore la réversion aux entreprises du temps de travail
non effectué dans celle-ci pendant le temps attribué au mandat.
Le but étant que, malgré la
situation propre de chaque député, ceux-ci soient tous, au niveau de la chambre
législative, rémunérés du même montant. On balaye alors les inégalités, on avance sur le problème du cumul des mandats (donc de rémunération) et on améliore la représentation
nationale. On pourrait même imaginer d'étendre ce système à l'ensemble des élus du peuple...
Caïn