mercredi 28 septembre 2011

Histoire d'ânes très instructive ...


(Toute ressemblance avec une situation existante ou ayant existé n'est, bien sûr, que pure coïncidence ...)


La crise des ânes...

Un jour, un homme portant cravate se présenta dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l'entendre qu'il achèterait cash 100 € l'unité tous les ânes qu'on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange, mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.

Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village. Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l'unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu'ils l'avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés. Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l'âne s'effondra.

Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Ce dernier pourtant s'en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s'il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l'argent aux habitants du village pour qu'ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois, ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d'être dégradée et pris à la gorge par les taux d'intérêts, la commune demanda l'aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu'elles ne pouvaient en aucun cas l'aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d'argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l'âge de départ à la retraite, on supprima des postes d'employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C'était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés... Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n'est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

Et vous, qu'auriez-vous fait à leur place ?


D’après une fable espagnole dont l’auteur semble inconnu ...

jeudi 22 septembre 2011

Compteur de la dette de l'état Français



Fin 2010, la France s'endette de 5 500 € de plus chaque seconde, soit 475 millions d'euros PAR JOUR, et près de 174 milliards par an.... 

En septembre 2011
Elle atteint 1 685 800 000 000 € environ 
Soit une dette de 25 830 € par Français. 
La dette publique française représentait un total de 1.508 Milliards € d'emprunts soit 83% du PIB et 25 000 € par habitant.


La France est le 19e pays le plus endetté au monde, par rapport à son PIB, parmi les 126 entités (sur 195 États) sur lesquelles la CIA publie des données. Elle se situe entre l'Uruguay et le Portugal.



sources : http://www.planetoscope.com/Etonnant/315-dette-de-la-france-compteur-en-euros-du-deficit-public-.html

C'est une chose étrange à la fin que le monde : Philosophie Primitive


Logos est un mot grec qui apparaît au quinzième siècle avant notre ère.
Il signifie « raison », « loi », « logique » « discours », « verbe », « nécessité universelle » (selon Platon ou Jean l’évangéliste). Le logos s’exprime dans le langage et il constitue la voie privilégiée pour atteindre à la nature des choses, à leur essence, à leur être. Il est lié à la mathématique et à la géométrie. Il marque la fin de l’opinion vague et fluctuante, des approximations hâtives, de la superstition, de la magie. C’est la sortie du monde de la mythologie et l’entrée dans le monde de la science.

Dans ces temps anciens, la profession de philosophe n’existait pas encore : les philosophes étaient en même temps, et peut-être surtout, des savants, des mathématiciens et des astronomes.
Avec les Grecs, le Terre cesse définitivement de se présenter sous la forme d’un disque plat habité d’un seul côté, […] pour prendre la forme parfaite d’une sphère.

En découle pendant les siècles suivant les premières pensées philosophiques : "Tout change toujours sous le soleil, tout passe, tout ne cesse de s’écrouler".  "La vie de chaque jour offre des exemples sans fin de ces bouleversements et de cette instabilité universelle." "Au cœur de l’éphémère universel, un noyau obscur semble persister".

Bien avant dans le temps, Homère dans  L’Iliade et l’Odyssée  (dont toute la littérature occidentale sort) avait déjà dépeint avec génie la précarité de la condition humaine.

En Ionie quelques siècle avant notre ère plusieurs question sont posées : Qu’est-ce qui persiste à travers le changement ? Quelle est la substance qui sert de fondement  à tous ces phénomènes qui se succèdent sans trêve ?
Mais ce qui allait compter dans  l’histoire de l’homme et  dans leur soif d’apprendre c’était la question : Qu’est ce qui dure derrière ce qui passe ?

Deux grands philosophes vont s’emparer de cette question.
Héraclite (issue de l’école ionienne) met l’accent sur la lutte et la tension entre les forces opposées de la nature qui ne cessent de se combattre. C’est un génie. Il a compris que, sous le soleil au moins, il n’y a rien d’éternel. Il est le philosophe multiple, des contraires, du devenir, du combat, de l’écroulement et du changement.
Parménide (issue de l’école éléate), farouche adversaire, voit bien que le même monde autour de lui ne cesse jamais de changer. Pour lui la seule vérité tient en deux mots : « L’être est ». Si l’être est, il est impossible que le non-être soit. Il est aussi un génie. Il a découvert qu’il n’y avait un monde que parce qu’il y avait l’être. Et que la seule chose qui soit permis de dire de l’être, c’est qu’il est.

Tout au long de l’histoire de la philosophie, ou tout simplement l’histoire des hommes, Héraclite et Parménide sont restés comme deux symboles, comme deux pôles opposés.
Aristote, Platon, Spinoza, Bergson sont ouvertement éléate. Hegel, Karl Max, Engels appartiennent à l’école ionienne.

Le rêve du vieux :
"Derrière le monde qui se fait et s’écroule, qui ne se fait que pour s’écrouler, qui s’écroule et se refait, il y a cet être immobile, éternel, infini, hors de l’espace et du temps, qui hante l’esprit des hommes plongés  dans l’espace et dans le temps et guettés par une mort dont il est interdit, à eux qui comprennent tout, qui changent tout, qui se croient la fin de tout, de jamais rien savoir."


Adaptation par Caïn du livre « C'est une chose étrange à la fin que le monde »
de Jean d’Ormesson au Edition Robert Laffont

lundi 19 septembre 2011

DJ Mehdi...



DJ Mehdi, de son vrai nom Mehdi Favéris-Essadi, (né le 20 janvier 1977 à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine et mort le 13 septembre 2011 à Paris), était un producteur de musique et compositeur de hip-hop et de musique électronique français né d'une mère tunisienne et d'un père français.

Membre éminent du label Ed Banger (Justice, Busy P., Sebastian...), DJ Mehdi a signé deux albums ouvertement imprégné d'électro dont le sublime Lucky Boy.
Avec Pedro Winter, Justice et Cassius, il forme le collectif Club 75: six DJ qui mixent ensemble. Ils font régulièrement des dates dans de nombreux clubs ou festivals. Pour ses amis de Kourtrajmé, il a également signé la bande-originale du film Sheitan. Mais DJ Mehdi, c'est aussi l'un des producteurs de rap les plus réputés et ce, même par delà nos frontières hexagonales. Parmi ses inombrables collaborations, il y a bien sûr le 113 dont il a été le producteur attitré, ainsi que Rhoff et Karlito. Ainsi que de multiples remixes qui font de lui un orfêvre des platines au spectre des plus larges. 


lundi 12 septembre 2011

C'est une chose étrange à la fin que le monde : Première Approche


Ce qu'il y avait de moins inutile sous le soleil, c'était de nous aimer les uns les autres.


Nous avons roulé de progrès en progrès. Ils ont toujours tout changé de nos façons de sentir, de penser et de vivre. Ils n'ont jamais rien changé à notre humaine condition: naître, souffrir et mourir.


Nous venons tous de la même source. Nous sortons tous de la même matrice. Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps.


Il y a du sexe parce qu'il y a la mort, il y a la mort parce qu'il y a du sexe.


La seule différence qui compte est imposée par le sexe: il y a des hommes et il y a des femmes, et il faut un homme et une femme pour qu'il y ait un enfant. Pendant des milliers de millénaires, et jusqu'à nous en tout cas, les deux sexes s'unissent pour que l'histoire continue.


L'histoire bougeait lentement. Les hommes étaient tout jeunes : ils n'avaient pas de passé. Ils n'avaient que de l'avenir. Ils marchaient pour aller ailleurs. En ce temps-là, la Terre, si petite pour nous, était encore immense.


Après le big bang, la vie, la pensée, le langage, le feu ... - L'écriture - marque le sixième ou le énième début de notre longue histoire.


....l'écriture change le cours des choses accélère le rythme des changements longtemps resté si lent, ouvre aux esprits éblouis une carrière presque sans bornes, fonde l'histoire qu'elle relate et préserve, nous transmet les rêves, les craintes, les attentes des civilisations disparues.


Les hommes, j'ai pitié d'eux, ils m'amusent, je les admire. La plus belle prières, c'est leur ardeur à me connaître. Et à m'inventer. ("le rêve du Vieux"). 


Tiré du livre "C'est une chose étrange à la fin que le monde"
de Jean d'Ormesson - Edition Robert Laffont