mercredi 10 décembre 2014

L'utopie du changement


« L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé. L'utopie d'hier peut devenir la réalité. » Théodore Monod.

En France, on se questionne sur la suppression des notes à l'école pour une évaluation avec "bienveillance" pour nos enfants déprimés ainsi que sur la mise en « procédure exceptionnelle » du redoublement cachant un argument économique. En Finlande et dans 45 états Américains, on met fin à l'écriture cursive (en attachée) au profit de la seule écriture scripte afin de consacrer l'acquisition de l'expression écrite principalement au clavier d'ordinateur ou de tablette...



Des millions de coquilles Saint-Jacques péchées et décortiquées en Bretagne partent en Chine pour un nettoyage en règle avant de revenir se faire garnir en Bretagne pour une question de coûts avec des différences de salaires des ouvriers qui vont de 1 à 100. Au Vietnam, le « Panga », poisson d'élevage désormais de culture industrielle et intensive est nourri par des farines d'origines et de composition diverses et peu contrôlées (hormones, médicaments, déchets de poissons). Un nouveau poisson littéralement "lancé" sur le marché mondial, qui supporte une densité record, et qui grandit très vite, dans une eau à 28 degrés. Une industrie qui fait vivre des milliers de familles, mais qui est également très polluante et énergivore...

« La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. » Friedrich Nietzsche

Alors que l'épuisement au travail pèse pour plusieurs milliards d'euros en dépenses sur le régime général de la sécurité sociale, le burn-out pourrait bientôt être reconnu comme maladie professionnelle en France, avec des députés qui plaident pour qu'il soit à la charge de ceux qui en seraient responsables : les employeurs. Il s'agirait de faire basculer le financement sur la branche Accident du travail et maladies professionnelles financée par les cotisations patronales à 97 %. Ne pas résoudre, mais déplacer les problèmes...

Tout comme celle des plus pauvres, la population des riches ne cesse d'augmenter dans le monde avec 211.000 « ultras riches » qui détiennent 13 % de la richesse mondiale ou encore près de la moitié de cette richesse qui est détenue par 1% de la population. Un écart persistant qui est pourtant considéré comme le risque susceptible de provoquer les dégâts les plus graves dans le monde au cours de la prochaine décennie...

« Comme si tout grand progrès de l'humanité n'était pas dû à de l'utopie réalisée ! Comme si la réalité de demain ne devait pas être faite de l'utopie d'hier et d'aujourd'hui... » André Gide

Les principaux responsables politiques et au-delà de cela, la politique en elle-même, est sur une pente savonneuse, d'après le dernier baromètre de confiance près de 9 Français sur 10 n'ont pas confiance dans leurs dirigeants et 69 % des personnes interrogées estiment que la démocratie en France ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout. Une désillusion de la démocratie qui implique une montée de l'extrémisme religieux et l'adhésion toujours plus forte aux thèmes des politiques extrémistes: confiance ni en la gauche ni en la droite, trop d'immigrés en France ou encore pour le rétablissement de la peine de mort...

Dans le monde entier, les femmes subissent des violations de leurs droits, parce qu'elles sont femmes. Des femmes au sens biologique, mais surtout au sens social. Entre autres exemples en Inde, le code de la route ne s'applique pas aux femmes, en Afghanistan, elles ont l'interdiction de se maquiller, au Yémen, elles ne peuvent quitter la maison sans permission de leur mari, en Arabie Saoudite et aux Maldives les victimes de viols peuvent être inculpées pour « fornication » et dans l'Arkansas un mari a le droit de taper sa femme, mais seulement une fois par mois...

« Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du monde. » Erich Fried

À compter du 1er janvier 2015 à Paris, interdiction de faire du feu de bois et d'utiliser votre cheminée comme système de chauffage principale alors qu'il s'agit d'une énergie renouvelable dont on nous vante les mérites depuis bien des années et que les chaudières au fioul par exemple sont bien plus polluantes...

Imbroglio écologiste avec l'éradication du carburant Diesel alors que certains affirment que les moteurs essences consomment plus que les diesels et émettent plus de gaz à effet de serre ou d'autres que les véhicules à essence émettent trois fois moins d'oxydes d'azote. On pourrait aussi affirmer que grâce à la prolifération future et toujours hypothétique des voitures électriques cela engendrera le maintien des centrales nucléaires, voire l'augmentation de leur nombre en raison du besoin supplémentaire en énergie...

La planète qui monte en température et la banquise qui recule, avec une accélération notable des phénomènes climatiques au cours de la dernière décennie. Pourtant les reportages ou films apocalyptiques pullulent depuis pas mal d'années et les analyses des grands pontes mondiaux du climat nous alertent sans cesse. Ou comment passer de la fiction à la réalité en totale conscience du chaos à venir...

« La difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes. » John Maynard Keynes


Voici un condensé des changements qui s'opèrent actuellement si l'on en croit les médias. Le changement est nécessaire, voir indispensable, non seulement pour la survie de l'humanité, mais aussi pour s'adapter aux nouvelles donnes économico-sociales mondiales. Mais pourquoi faire du rien un tout et du tout un rien... On nous dit tout et n'importe quoi... On ne sait plus qui croire ou comment faire pour croire encore en quelque chose.

Quand prendrons-nous conscience qu'il faudra bien un jour s'arrêter et poser sur la table les chiffres, les faits et les vérités ? Conscience que si on ne fait rien ou si on fait, mais en le faisant faussement, on file droit dans un mur. Conscience que l'humanité n'est pas sud et nord, blanche ou noire, gauche ou droite, croyants ou athées, riches ou pauvres, mais d'une diversité incommensurable de sociétés, de civilisations et de cultures. La fiction d'un monde uni pour sauver notre terre sera-t-elle enfin une réalité plutôt qu'une utopie cinématographique artificiellement rassurante.

« L'utopie est à l'horizon. Je fais deux pas en avant, elle s'éloigne de deux pas. Je fais dix pas de plus, elle s'éloigne de dix pas. Aussi loin que je puisse marcher, je ne l'attendrai jamais. À quoi sert l'utopie ? À cela : elle sert à avancer. » Alvaro Malaina


Caïn
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sources : www.lexpress.fr / www.europe1.fr / www.intellego.fr / www.actu-environnement.com / www.lefigaro.fr / www.20minutes.fr