mardi 23 octobre 2012

E.T.


L'UCI a rendu lundi son verdict et oh surprise !!! Lance Armstrong est coupable de dopage et perd tous les titres remportés durant sa carrière.

Conséquence: ses victoires sont toutes annulées et sa réputation définitivement réduite à néant. Outre la fuite de ses sponsors représentant un gros manque à gagner, le champion déchu voit se profiler des procès et des sanctions financières qui vont grever sa fortune.

Celle-ci est estimée entre 90 et 100 millions d'euros.

Le septuple vainqueur du Tour de France a empoché 3 millions d'euros en 13 participations et 7 victoires, qu’il va devoir rembourser.

La fuite de ses sponsors lui coûterait entre 15 et 23 millions d'euros (Les contrats d'endossement signés par Armstrong avant l'affaire auraient pu lui rapporter 150 millions d'euros au cours des dix prochaines années...).

A son assureur SCA Promotions (qui assurait au début des années 2000 sa précédente équipe, US. Postal) ce ne sont pas moins 5,8 millions d'euros à rendre plus éventuellement une amende pour parjure de 1,16 million d'euros avec en annexe 800.000 euros de dommages et intérêts perçus à restituer au Sunday Times (suite parution du livre faisant référence à cette époque de sa carrière L.A Condifential co-écrit par un journaliste du journal).

Si l’on pose l’opération simplement (en prenant le pire des cas)

90 000 000 € (Fortune)
- 23 000 000 € (Sponsors)
- 5 800 000 € (Assureur)
- 1 160 000 € (Procès)
- 800 000 € (D.I)
- 3 000 000 € (Primes)
= 56 240 000 € (Fortune restante)

= 74 240 000 € 
(si fortune à 100 M€ et sponsors à 15 M€)

Sans doute que ce Monsieur est malgré toutes choses un grand athlète, car il est loin d’être le seul à se doper dans le sports, et notamment dans le cyclisme. Se faisant, aucun autre coureur ne possède ce palmarès (ou ne possédait plutôt…). Sans doute aussi que le résultat de cette simple opération mathématique nous montre qu’il n’est pas à plaindre et qu’il y a bien d’autres personnalités à soutenir que lui dans le monde. Il a fait ses choix et doit les assumer.

Une chose est certaines, c’est que dans tous les cas, il devrait pouvoir continuer à rouler paisiblement avec une fortune amassée sur le dos des autres… Ces sportifs, ces vrais champions, ceux qui utilisent leurs corps, leurs forces mentales pour se dépasser et aller au bout d’eux mêmes. Ceux qui, à cause de gens comme lui, sont restés dans l’ombre, écrasés par une puissance surnaturel, qu’ils ne leurs étaient pas possible de contrer.
Caïn

Sources : http://lexpansion.lexpress.fr

mercredi 17 octobre 2012

L'éloge de Voltaire


Zadig possède dans la musique électronique ce que Voltaire détenait dans l’écriture… Un sens exquis de son art, pur, juste et net, un aphorisme lumineux et bref.

Musicien, Dj, producteur, cultivé par un long travail inculqué sur les sillons d’un parcours éclectique, il est aujourd’hui un des artistes montant du genre.

Au début des années 90, il débute en tant que Dj et oscille au fil des années entre des genres musicaux qui feront plus tard, toute la richesse de ses créations. Hardcore, Techno, Deep Techno, House, Electronica. Zadig est un mixeur hors-pair qui enchaine les vinyles, dont il est un fervent défenseur, avec une technicité impressionnante. Sincère et profondément complaisant, il s’intègre dans toutes les influences du mouvement depuis sa création, de la rave party au club en passant par les free.

Plus récemment, après l’incursion dans divers labels tels que Sino, Plastic ou Syncrophone, pour ne citer qu’eux, il se lance dans la production et crée Construct Re-Form. Façonnant dès lors ses propres œuvres, il soutient entre autres des artistes tels qu’Antigone, Voiski ou Birth of frequency…

Désormais, Zadig nous offre des live-set d’une qualité saisissante. Son univers est pur, précis, ses lignes de basses solides, nettes, l'ensemble est hypnotique, frénétique. L’influence du courant de Detroit est toujours tapie quelque part, au coin d’une résonance renouvelée. Ballotant entre la profondeur et la spontanéité, il nous emmène dans une virée intense aux sonorités puissantes. Musical, parfois même chantant, on est marqué par des phrases, des passages avec une structure et une tenue haletante voir obsédante. Toujours propres et recherchés, les sons s’enchainent à la manière d’un archétype cavalier, capable de vous stopper net, pour vous transporter vers d’autres mesures en une fraction de secondes. Jamais lassant, toujours prenant, il alterne entre longueurs nécessaires et passages éphémères pour obtenir une précision d’orfèvre, offerte à son public.

http://soundcloud.com/invite-1/invites-choice-podcast-076

Zadig est une des élégances de la scène française. Parure dissimulée depuis trop longtemps, il est incontestablement un artiste sérieux et complet, une nouvelle figure Voltairienne de la France des lumières.

En écoutant Zadig on se souvient, on découvre et on apprend…
Caïn

NDA: Il n'est pas ici question de manquer d’objectivité et de faire preuve de complaisance partiale face à une vieille connaissance artistique, ma seule prétention étant de supposer que, du haut de mes quasi deux décennies d’expériences électroniques, j’ai acquis, au moins, la faculté de reconnaître la qualité d’un travail et d’une musique.